VIH / Hépatites
Aides constate des avancées, mais juge le projet de loi de santé imparfait
Au lendemain du vote par l’Assemblée du projet de loi santé, l'association anti-sida Aides se félicite du vote de mesures "nécessaires, urgentes et symboliques" comme les "salles de consommation à moindres risques" ou la "levée de l'interdiction de soins funéraires pour les personnes vivant avec le VIH".
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Aides constate des avancées, mais juge le projet de loi de santé imparfait
VIH / Hépatites
Mis en ligne le 14/04/2015
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Pour Bruno Spire, président d'Aides, "les débats ont permis d'améliorer un texte imparfait en introduisant des mesures indispensables à la lutte contre le sida et les hépatites. Mais nous constatons toujours certaines résistances et il reste beaucoup à faire au Sénat".
Des avancées déterminantes pour lutter contre les inégalités sociales de santé, ont été obtenues, souligne Aides, telles l'ouverture aux mineurs du dépistage rapide, la validation de nouveaux outils de réduction des risques liés à l'usage de drogues, comme l'accompagnement à l'injection, et la sécurisation des intervenants qui auront à mettre en place ces nouveaux outils.
Autre avancée majeure : le "droit à l’oubli" étendu aux personnes vivant avec le VIH ou une maladie chronique pour accéder à l'emprunt.
Toutefois, Aides parle d'"un texte inabouti qui ne tient pas toutes ses promesses".
"Les débats à l’Assemblée ont permis d’améliorer un texte imparfait en introduisant des mesures indispensables à la lutte contre le sida et les hépatites. Mais nous constatons toujours certaines résistances et il reste beaucoup à faire au Sénat, nuance Bruno Spire. Sur la fixation du prix des médicaments, malgré quelques avancées sur la transparence et la place des associations, le texte manque cruellement d'ambition. Quand un médicament innovant contre l’hépatite C coute 41.000 euros pour 3 mois de cure, l'enjeu pour notre système de santé est considérable."
Concernant les refus de soins, le projet de loi est aussi jugé "largement insuffisant", poursuit Bruno Spire. "Malgré nos alertes, nous constatons que l'électrochoc n'a pas eu lieu. Aides sera donc bientôt en mesure de dévoiler ce que vivent au quotidien les personnes séropositives, et les stratégies pernicieuses mises en place par certains soignants pour les éloigner de leurs cabinets. Des situations intolérables qui, nous l'espérons, pousseront enfin les parlementaires à réagir."
L'association indique quelle fera rapidement de nouvelles propositions au gouvernement et aux sénateurs, afin de renforcer ce texte et conforter les avancées obtenues.