"Aujourd'hui est un jour très important. Pour la première fois, nous sommes un couple face à la communauté", a expliqué Angelo Albanesi, 62 ans, aux côtés de celui qu'il appelle son "mari" depuis 35 ans, Pier Giorgio de Simone, 57 ans (photo). "On attend maintenant une loi. La fête d'aujourd'hui est une invitation au gouvernement à agir", a-t-il ajouté.

Arrivés en costume sombre, portant des cravates identiques, fleurs et chapeaux haut-de-forme jaunes vifs, les deux hommes ont écouté le court discours d'un jeune élu ému, puis confirmé leur identité et signé le registre, avant de poser pour les photos, sous les applaudissements.

Au total, sept couples d'hommes, quatre couples de femmes et six couples hétérosexuels ont signé ces registres, certains échangeant des alliances, dans la grande salle des mariages de la mairie, bondée de militants et de proches ou d'enfants des couples.

Le conseil municipal de la capitale avait adopté fin janvier le principe de ce registre, qui existe déjà dans plusieurs dizaines de villes italiennes, dont Milan et Naples.

Selon la ville de Rome, quelque 170 autres couples ont déposé ces derniers mois une demande d'enregistrement d'union civile, qui reste cependant symbolique, sa reconnaissance étant cantonnée au niveau municipal ou de certaines entreprises.

Un projet de loi en vue de créer une union civile qui permettrait d'adopter l'enfant du conjoint est actuellement examiné en commission au Sénat, mais le chef du gouvernement Matteo Renzi fait face sur ce sujet aux vives critiques de ses alliés du centre droit.

(Source + photo AFP)