Le référendum en Irlande ouvrant le mariage aux personnes de même sexe n'a été évoqué que de façon marginale, le thème de l'homosexualité n'ayant pas été retenu parmi les sujets de réflexion, a expliqué l'un des participants à la sortie de la réunion.

Le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands, artisan de cette réunion restreinte, s'est refusé à tout commentaire, à l'instar des autres évêques présents.   

Selon François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à Fribourg (Suisse), la réflexion des 50 participants a porté "sur le langage de l'Eglise sur le mariage, la sexualité, la famille, les enfants" et sur les manières de lui donner "une clarté humble".

Les participants ont évoqué "la nécessité que des choses bougent": "On ne peut pas arriver à la fin de ce deuxième synode en répétant ce que l'Eglise a toujours dit", a expliqué le théologien à l'AFP, citant trois thèmes d'approfondissement du symposium.

Le premier est revenu sur les textes où "Jésus parle de l'indissolubilité du mariage", afin d'envisager "quel type d'interprétation utiliser pour respecter ces textes et les adapter au contexte d'aujourd'hui?".

Les participants ont également débattu de "la théologie de l'amour et du sens de la sexualité", en examinant comment la sexualité pouvait s'exprimer "pour des personnes qui cohabitent en vue du mariage".

Enfin, le troisième thème était l'examen de "la sexualité à l'intérieur de la biographie d'un individu, avec son histoire, sa spécificité, ses ruptures, sa vulnérabilité, sa fragilité, pour éviter de tomber dans des généralisations".

Selon un participant ayant requis l'anonymat, cette "réunion de travail de type universitaire et théologique" n'avait "rien de secret, les présidences des trois épiscopats se réunissant chaque année pour faire le point sur des questions d'intérêt commun".

Plusieurs des théologiens présents militent pour une évolution de la position de l'Eglise vis-à-vis des divorcés remariés et des personnes homosexuelles.

Mais les cardinaux des pays du Sud, en particulier africains, sont vent debout contre ces éventuelles réformes. Le pape ne se prononce pas et reste en retrait, même si on sait que le sujet des divorcés remariés lui tient très à coeur.

(Source AFP)