Pour Matteo Renzi, les unions civiles gay ne peuvent plus attendre après le référendum irlandais - Italie

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Pour Matteo Renzi, les unions civiles gay ne peuvent plus attendre après le référendum irlandais

Le premier ministre italien Matteo Renzi a déclaré que son pays ne pouvait pas retarder les unions civiles "plus longtemps", après la légalisation du mariage homosexuel en Irlande.

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Pour Matteo Renzi, les unions civiles gay ne peuvent plus attendre après le référendum irlandais
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Mis en ligne le 27/05/2015

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Le référendum en faveur du mariage gay en Irlande n'en finit pas de susciter des remous dans les pays démocratiques qui ne l'ont pas encore légalisé.

Après, l'Australie et l'Allemagne où les dirigeants en place sont interpellés par leur opposition et les organisations LGBT, c'est au tour du premier ministre d'Italie de réagir.

Contrairement au Premier ministre australien où à Angela Merkel, Matteo Renzi a profité du vote irlandais pour pousser son projet de légalisation d'unions civiles entre personnes de même sexe.

Il estime que son pays ne peut pas retarder les unions civiles "plus longtemps", après la légalisation du mariage homosexuel en Irlande.

D'autres personnalités politiques italiennes ont également commenté le résultat, comme Robert Speranza, le leader du Parti démocratique de Matteo Renzi qui a dit: "Maintenant, c'est le tour de l'Italie".

"Le moment est venu, enfin, d'approuver cette mesure avant la fin de l'été", a ajouté le sénateur démocrate Andrea Marcucci.

"L'Irlande nous donne une leçon de civilité», a déclaré le président de la région des Pouilles.

L'Italie est le dernier grand pays d'Europe occidentale à ne reconnaître aucun statut légal aux couples homosexuels. Alors que d'autres bastions catholiques comme l'Espagne, le Portugal, l'Irlande ou encore Malte ont cédé l'un après l'autre ces dernières années, les projets de loi instaurant des unions civiles en Italie sont toujours retournés dans les tiroirs.

"En Italie, il n'y a aucun type de loi, ni pour les couples, ni pour les célibataires, aucune loi contre l'homophobie, rien de rien. C'est une honte pour notre pays", explique Flavio Romani, président d'Arcigay, la principale association homosexuelle du pays, en dénonçant "des politiciens trop attentifs au pouvoir clérical".

Un nouveau projet de loi se présente cependant sous de meilleurs auspices. Actuellement examiné en commission au Sénat, il devrait être soumis au vote de la chambre basse avant l'été, et adopté avant la fin de l'année, selon des responsables du Parti démocratique (PD) de Matteo Renzi.

Le chef du gouvernement se heurte à l'opposition de ses alliés du centre-droit, qui ont déposé des milliers d'amendements pour contester deux points essentiels: la pension de réversion et surtout la possibilité d'adopter l'enfant du partenaire.

Les enquêtes d'opinion, assez rares sur le sujet, sont claires: selon deux sondages Ipsos et Euromedia d'octobre, environ 75% des Italiens sont favorables à un statut légal pour les couples homosexuels, mais seulement un tiers acceptaient le mariage ou l'adoption généralisée.

Selon un autre sondage publié mercredi par La Stampa, et réalisé cette fois après le oui irlandais, les Italiens seraient désormais 51% à approuver le mariage homosexuel.

(Avec AFP)

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