La Lesbian and Gay Pride de Lyon parle d'"’hypocrisie" et de "double discours" du Préfet du Rhône. "D’un côté, il refuse que les Lesbiennes, Gays, Bis et Trans (LGBT) manifestent dans le 5e arrondissement alors qu’il autorise, de l’autre, une manifestation des anti-GPA (Gestation pour Autrui)", accuse la LGP.

Pour Edwige Marty, Présidente de la Lesbian and Gay Pride de Lyon, "Dans notre République, l’Etat ne peut tolérer des no-go-zones pour les LGBT. Nous tenons à rappeler notre attachement au respect inaliénable de la liberté de manifester pourtant bafouée à Lyon".

Depuis février 2015, la Lesbian and Gay Pride de Lyon était en négociation avec les services de l’Etat pour le trajet de la prochaine marche des fiertés LGBT, qui aura lieu le 20 juin prochain.

Parmi ses propositions, il y avait un passage par le quai Romain Rolland dans le 5e arrondissement de Lyon, mais il  lui a été répondu que plus aucune manifestation n'était autorisée dans ce secteur pour cause de risques de trouble à l’ordre public.

Pourtant, la Préfecture du Rhône a autorisé lundi 8 juin un rassemblement contre la GPA de 400 personnes devant la Cour d’Appel de Lyon.

Devant ce refus opposé au passage de la 20e marche des fiertés LGBT, l'association évoque une "différence de traitement" et estime que "l’État laisse cet arrondissement aux mains de l'extrême droite radicale".

La préfecture du Rhône s'en défend et explique qu'elle n'a pas été validé le passage du cortège LGBT dans le 5e arrondissement, parce que le cortège est trop important pour se frayer un passage.

La Lesbian and Gay Pride de Lyon prévient, dès aujourd’hui, qu'elle entend bien défiler dans cette partie de la ville en juin 2016. "La Préfecture du Rhône et ses services ont maintenant un an pour s’y préparer", prévient la présidente de la LGP qui se dit même prête à aller devant les tribunaux pour y parvenir.