L'Inter-LGBT s'alarme de l'adoption d’une résolution sur la famille par le Conseil  des Droits Humains - ONU

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L'Inter-LGBT s'alarme de l'adoption d’une résolution sur la famille par le Conseil des Droits Humains

L'Inter-LGBT dénonce l'adoption d'une résolution intitulée "Protection de la famille" au Conseil des Droits Humains de l'ONU à Genève.

E-llico.com / Actus

L'Inter-LGBT s'alarme de l'adoption d’une résolution sur la famille par le Conseil des Droits Humains
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Mis en ligne le 08/07/2015

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"Cette résolution portée par 12 pays (Arabie Saoudite, Bangladesh, Belarus, Chine, Côt e d’Ivoire, Égypte, Mauritanie, Maroc, Qatar, Russie, Salvador, Tunisie) entérine pour les années à venir un modèle familial dangereux, excluant, et discriminant à l'égard de la diversité familiale dans le monde", affirle l'Inter-LGBT.

Le texte qui présente la famille comme une institution partagée par tous refuse de prendre en compte tant la diversité des modèles familiaux que les violences et violations qui peuvent avoir lieu au sein même des familles.

Alors que des pays progressistes (Afrique du Sud, Brésil, Chili, Uruguay) avaient proposé un amendement qui disposait que "dans des systèmes culturels, politiques et sociaux différents, des formes variées de la famille existent" avait reçu l’appui de nombreux pays, une motion NAM ("No Action Motion") a été votée.

Cette procédure clôt les débats sur ledit amendement et empêche de fait son vote et son ajout au texte.

D’autres amendements plus inclusifs portés par de nombreuses délégations (Albanie, Belgique, Danemark, Luxembourg, Irlande, Norvège, etc.) ont également rejetés, disposant par exemple que les "traditions familiales classiques" pouvaient également être vectrices d’exclusion, de discrimination et de stigmatisation à l’égard de certains enfants et/ou parents.

À l’inverse un amendement de dernière minute, sans débat, de la délégation pakistanaise proposait que le mariage soit reconnu comme l'union exclusive d'une femme et d'un homme. Le texte était également soutenu par l’Arabie Saoudite, probable candidate à la Présidence du Conseil des Droits Humains cet hiver, ce qui ne laisse présager rien de bon quant aux avancées en matière de droits humains.

Ce texte ne fut pas examiné car il était arrivé hors délai.

"L'adoption de cette résolution en l'état entérine elle un corpus de 'valeurs familiales' hautement controversé au détriment de nombreux sujets tels que le rejet des enfants, les violences et le viol conjugale, le mariage forcé, etc. et entretient la domination et les violences des hommes sur les femmes", dénonce l'Inter-LGBT. 

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