
Synode sur la famille
Une vingtaine de mouvements catholiques demandent des changements envers les homosexuels
Une vingtaine de mouvements francophones catholiques de sensibilité progressiste ont adressé une "lettre ouverte" aux évêques devant participer en octobre au second synode sur la famille, leur demandant un changement dans la discipline de l'Eglise sur les divorcés remariés et les homosexuels.
E-llico.com / Actus
Une vingtaine de mouvements catholiques demandent des changements envers les homosexuels
Synode sur la famille
Mis en ligne le 09/09/2015
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Sur la base des contributions de leurs membres à des questionnaires conçus par le Vatican, la Conférence catholique des baptisé(e)s francophones (CCBD) et une vingtaine d'autres mouvements français et canadiens notamment estiment que les éléments de réponses "convergent tous".
"Si tous les fidèles voient dans la famille une valeur essentielle, ils soulignent qu'il n'y a pas +une+ famille mais 'des' familles", dit cette "lettre aux pères synodaux". "L'exclusion de l'eucharistie des divorcés remariés leur est incompréhensible. Nul ne comprend que le pire des assassins soit mieux traité qu'eux. Nul ne comprend que la Table du Seigneur ne soit pas accueillante à ceux qui en ont besoin", poursuit le texte.
En outre, "les personnes qui ont répondu demandent que l'orientation sexuelle de chacun ne fasse l'objet d'aucune discrimination, encore moins d'une condamnation", indique la CCBF, qui espère être entendue. "L'Église trahirait sa tradition vivante si elle traitait le peuple chrétien en perpétuel mineur. Demain, elle aura besoin des forces de l'ensemble de ses baptisés", fait-elle valoir.
Rome accueillera du 4 au 25 octobre un synode ordinaire sur la famille, un an après une première assemblée d'évêques, extraordinaire cette fois, sur le même thème. Le document de travail ("instrumentum laboris") préparatoire à cette nouvelle session fait la synthèse entre les ouvertures prudentes de certains prélats occidentaux sur les divorcés remariés, les homosexuels, les unions civiles, et la réaffirmation de la doctrine du mariage indissoluble entre un homme et une femme.
Il reflète le profond embarras de l'Eglise, divisée entre conservateurs, en particulier des pays du sud, et une ligne désireuse de réelles ouvertures. Les catholiques hostiles à tout changement de doctrine sont très mobilisés. Certains d'entre eux ont adressé au pape François une "supplique filiale" lui demandant de "réaffirmer de façon catégorique l'enseignement de l'Église sur le mariage selon lequel les catholiques divorcés et civilement remariés ne peuvent recevoir la sainte communion et que les unions homosexuelles sont contraires à la loi divine et naturelle".
Cette pétition, lancée à l'initiative notamment du cardinal américain Raymond Leo Burke, a reçu plus de 550.000 signatures depuis janvier.
(Source + photo AFP)