Santé
Le VIH sujet de préoccupation au sein des réfugiés en Europe
Après avoir fui la guerre au péril de leurs vies, les réfugiés sont menacés de nouvelles attaques en Europe, celles de microbes proliférant dans des camps bondés où pourraient se déclarer à grande échelle des infections diverses, ont prévenu des experts. Mais aussi le VIH non dépisté.
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Le VIH sujet de préoccupation au sein des réfugiés en Europe
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Mis en ligne le 10/04/2016
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Leurs systèmes affaiblis par la fatigue, le manque de nourriture, d'eau propre et de médicaments, les réfugiés sont aujourd'hui les cibles faciles de maladies évitables, mais aux conséquences dramatiques faute de soins.
L'un des problèmes est l'absence de politique européenne commune pour dépister les nouveaux arrivants, les traiter et les vacciner, assurent les experts.
Des obstacles culturels ou de langue peuvent également diviser les réfugiés et les professionnels de la santé. Beaucoup de réfugiés ne savent pas comment accéder aux soins de santé, même s'ils y ont droit.
Seulement un tiers des gouvernements européens ont une politique de dépistage de la tuberculose.
Le virus du VIH est une autre inquiétude. Selon des chercheurs danois, les migrants ont en effet un taux d'infection plus important de ce virus qui provoque le sida, et reçoivent leur diagnostic plus tard. Cela a des conséquences pour la santé publique, explique Laura Deen, de l'université de Copenhague, "en terme de risques de transmission aux individus qui ne sont pas conscients de leur infection".
Les experts réunis lors d'une conférence sur les maladies infectieuses à Amsterdam ont néanmoins répété que le risque réel d'une transmission à la population locale est négligeable. "Le fait qu'ils soient marginalisés et ne s'intègrent pas à la communauté européenne est à l'origine des maladies et protège les communautés européennes", assure Alberto Matteelli, expert italien de santé publique.
La meilleure manière d'agir est d'assurer un dépistage rapide, traiter les maladies infectieuses parmi les réfugiés et donner un accès au système de soins de santé du pays d'accueil, assure-t-il. "Si nous faisons tout cela, nous pourrons observer une meilleure santé pour les réfugiés, pour les fournisseurs de soins et pour les communautés locales", a-t-il ajouté.
(Source AFP)