Créé en 2011 en Ile-de-France, le Pass contraception était un dispositif d'accès gratuit et anonyme des jeunes à des contraceptifs et des tests de dépistage, via un carnet de coupons disponibles auprès des infirmières scolaires des lycées.  

Valérie Pécresse avait été critiquée en avril, pour avoir fait supprimer, lors du vote du budget du Conseil régional, le financement de ce dispositif. Elle l'avait justifié en expliquant qu'il avait été un échec et que les "20.000 euros" inscrits au budget pour ce poste n'avait pas été dépensés par la précédente majorité, aucun Pass n'ayant été distribué en 2015.

"Le Pass contraception a été un coup de communication sans lendemain", a déclaré en séance plénière Farida Adlani (MoDem), vice-présidente chargée de la Santé. Pour le remplacer sera mis en place "un portail numérique dédié à la prévention santé", associé à une application pour smartphones, afin d'offrir une "information utile, immédiate, et fiable" sur les différents modes de contraception, a-t-elle dit, mais aussi une information cartographique pour permettre de connaître la localisation, les coordonnées des centres de planification et d'éducation familiale, des consultations hospitalières, etc. ainsi que la géolocalisation des distributeurs de préservatifs.

Elle a rappelé par ailleurs qu'à partir du 1er juillet au niveau national, l'ensemble du processus médical pour l'accès à la contraception (consultation médicale, examens biologiques et délivrance du préservatif) sera gratuit et anonyme. "Le iPass permettra de faire connaître cette mesure", a-t-elle dit.

Même s'il "fallait revoir le dispositif" du Pass contraception, "on ne saurait faire de l'éducation à la sexualité uniquement à travers internet", a souligné le PS. "La contraception n'est pas un sous-objectif dont on se débarrasse en html", ont souligné les écologistes, qui ont cependant voté le texte.

Le FN a renchéri: "La 4G ne prémunit pas des MST (maladies sexuellement transmissibles)." Le Front de Gauche a déploré "un dispositif insuffisant et très en-deçà des besoins des Franciliennes", et les Radicaux de gauche "un mauvais tract de campagne".

Plus largement, la Région a adopté à l'unanimité le principe d'un "plan régional de prévention" globale centrée sur la santé des adolescents (obésité, éducation sexuelle, souffrance psychique, addiction, discriminations) qui sera présenté "dès la fin de l'année".

Les élus ont également voté pour faire de l'Ile-de-France "une région sans sida", en s'engageant notamment à atteindre dans la région en 2020 l'objectif de l'Onusida de 90% des personnes vivant avec le VIH sous traitement. "Vous n'atteindrez pas cet objectif, du fait du paramètre de l'immigration de masse", a prédit le FN, seul à ne pas avoir pris part au vote.

(Source AFP)