PrEP
Feu vert de l'agence européenne du médicament au traitement préventif du sida
L'agence européenne du médicament (EMA) a annoncé vendredi avoir donné son feu vert à la commercialisation au sein de l'Union européenne (UE) du Truvada au titre d'une utilisation préventive contre le sida alors que ce médicament est déjà autorisé comme traitement de la maladie.
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Feu vert de l'agence européenne du médicament au traitement préventif du sida
PrEP
Mis en ligne le 23/07/2016
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L'EMA "a recommandé (à la Commission européenne) d'accorder une autorisation de commercialisation, au sein de l'UE, du Truvada (emtricitabine/tenofovir disoproxil) pour (un traitement dit) prophylaxie pré-exposition (PrEP) (...) pour réduire le risque d'infection par le VIH des adultes présentant un risque élevé" de contamination, indique-t-elle dans un communiqué.
L'agence rappelle que le Truvada avait été initialement autorisé en 2005 dans l'UE pour traiter les adultes infectés par le VIH "en combinaison avec au moins un autre antiviral". Pour autoriser ce médicament à titre préventif, elle s'est fondée sur des études menées sur des patients qui ont démontré son efficacité.
L'EMA précise que l'autorisation du Truvada à titre préventif doit désormais être approuvée par la Commission européenne. Après l'aval de cette dernière, chaque membre de l'UE prendra sa propre décision sur le prix et le remboursement.
La France avait, dès fin 2015, autorisé la prescription du Truvada "de façon encadrée" à l'hôpital ainsi que sa prise en charge à 100%, devenant ainsi le premier pays européen et le second pays après les Etats-Unis à donner son feu vert à l'utilisation du Truvada - une combinaison d'antirétroviraux du laboratoire américain Gilead - comme traitement préventif du sida.
Début juin, le ministère de la Santé français avait également donné son autorisation à sa prescription dans les centres gratuits d'information et de dépistage du sida.
L'EMA, comme la France il y a quelques mois, rappelle que le Truvada doit faire "partie intégrante d'une stratégie globale de prévention" et qu'il ne saurait se substituer à l'utilisation du préservatif, "seul moyen de se prémunir du VIH mais aussi d'autres maladies sexuellement transmissibles".
La France avait motivé sa décision par le fait que le Truvada répondait à une réalité: certaines personnes à très haut risque de contamination, notamment parmi les homosexuels ou les transgenres, sont moins réceptives aux moyens classiques de prévention.
(Source AFP)