L’ENIPSE, organisme de prévention santé en direction de la communauté LGBT, et  l'association Le Refuge ont décidé de travailler en commun, au delà de leurs missions respectives, pour mieux accompagner les jeunes LGBT rejetés par leur famille et limiter l’impact de l’homophobie/transphobie subie par ces jeunes, en particulier sur leur santé sexuelle et mentale.

"Oui, il est encore difficile pour une personne LGBT de se construire dans sa différence et l’étape du coming out pour un jeune LGBT reste toujours un acte fondateur de son identité et de son acceptation auprès des personnes qu’il ou elle aime le plus, explique Antonio Alexandre, directeur national de l'ENIPSE. De nombreuses études ont montré, qu’en réaction à l’homophobie et au stigma sociétal qu’ils subissent, les jeunes LGBT sont plus à risque de développer à l’adolescence ou à l’âge adulte un certain nombre de facteurs aggravants".

Leur liste est longue : manque d’estime de soi, anxiété généralisée, dépression, envie suicidaire, consommation de substances psychoactives, comportement sexuel à risque ou addictif…

"C’est pourquoi notre équipe partout en France orientera les jeunes en difficultés rencontrés lors de nos interventions vers l’association Le Reguge et proposera aux jeunes que Le Refuge suit déjà, une approche globale en termes de santé", précise le responsable de l'ENIPSE. 

Ainsi, des offres de dépistages (VIH, IST, hépatites), un accès à des permanences de santé sexuelle et mentale ou toutes autres actions de bien-être global et un accompagnement personnalisé des jeunes LGBT.

"Rappelons-le, l’homosexualité n’est pas un choix, c’est une variante de la sexualité humaine qui ne devrait poser aucun problème de place dans la société et dans la famille, à l’heure où La Manif pour tous repasse à l’offensive. Ses effets sont dévastateurs sur nous tous et encore plus sur les jeunes LGBT en phase de construction", souligne Antonio Alexandre.

(Photo : l'équipe parisienne de l'ENIPSE avec le directeur du refuge Frédéric Gal)