L'élection présidentielle américaine a finalement été remportée par Donald Trump.

Sa victoire sur sa rivale, Hillary Clinton, largement préférée par l'électorat LGBT, ouvre un période de grande incertitude pour cette communauté qui a remporté de grandes avancées législatives pendant les deux mandats de Barack Obama, en particulier la reconnaissance du mariage gay au niveau fédéral.

Si Trump s'est peu exprimé sur les questions questions LGBT, le peu qu'il a déclaré s'est révélé flou et souvent contradictoire d'une prise de position à l'autre.

Et c'est donc l'inquiétude qui domine chez les défenseurs des droits des personnes LGBT. Non seulement son élection ne peut que marquer, au mieux, qu'un coup d'arrêt aux progrès législatifs sur les droits LGBT en cours, mais le plus vraisemblable est que les avancées conquises ces dernières années vont subir des attaques et se retrouver remises en cause par le camp républicain - dont le programme prévoit de revenir sur le mariage de même sexe - et les alliés de Trump.

A commencer par son vice-président, Mike Pence connu pour avoir défendu en 2015 une loi sur la "liberté religieuse", qui ne peut être vue que comme une façon de discriminer la communauté LGBT.

Au plus haut niveau des institutions, Donald Trump a promis de nommer à la Cour suprême un juge ultra-conservateur. Une décision qui pourrait peser défavorablement sur les droits fondamentaux des personnes LGBT en remettant en cause la liberté des gays et lesbiennes de se marier.

Au cours de la campagne, RightWingWatch a rapporté que presque tous les candidats à la Cour suprême évoqués par Trump sont des ultra-conservateurs anti-LGBT.

Le milliardaire a fait une série de concessions aux évangélistes pendant sa campagne. Il s'est récemment exprimé en faveur de la loi anti-trans de la Caroline du Nord, et a confirmé qu'il allait signer un projet de loi républicain qui permettrait la discrimination homophobe sur la base d'une croyance morale ou religieuse.

Une chose est certaine, les dossiers LGBT engagés par Barack Obama, et qu'Hlliary Clinton avait promis de faire aboutir favorablement, vont connaître un sort difficile.

La victoire de Trump est désastreuse pour les espoirs de réformes des droits LGBT.

Notamment le projet de loi modifiant la Loi sur les droits civils de 1964 pour interdire la discrimination fondée sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle dans tous les domaines, dont l'emploi, le logement, les écoles, l'accès au crédit, ou l'éducation, ne devrait pas être adopté.