PrEP
2.300 personnes ont déjà bénéficié du traitement préventif contre le sida en France
Marisol Touraine a défendu le traitement préventif contre le sida, dont plus de 2.300 personnes ont bénéficié depuis sa prise en charge à 100% en janvier, et justifié la campagne de prévention du sida, qui a fait polémique, sur le site gay Têtu.
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2.300 personnes ont déjà bénéficié du traitement préventif contre le sida en France
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Mis en ligne le 02/12/2016
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"La prophylaxie pré-exposition (Prep)- ou traitement préventif- marche", a souligné la ministre, précisant qu'elle s'adressait à une "population spécifique" à haut risque.
"Nous savons que certains hommes n'utilisent pas et n'utiliseront jamais le préservatif : on peut le regretter, mais il faut y répondre", a-t-elle dit, tout en soulignant que la Prep ne devait pas "se substituer au préservatif".
La France est le premier pays européen à avoir pris la décision d'autoriser le Truvada, une combinaison d'antirétroviraux du laboratoire Gilead comme traitement préventif du sida, alors qu'il a été mis sur le marché en 2005 en tant que traitement pour les malades.
Le médicament est prescrit à l'hôpital mais également dans certains centres spécialisés aux personnes séronégatives les plus à risque de contamination par le VIH.
"J'ai eu quelques observations, principalement sur la prise en charge par la Sécurité sociale" a-t-elle reconnu avant de se demander ce que deviendrait cette prise en charge "si arrive au pouvoir un gouvernement qui annonce vouloir remettre en cause le remboursement de tout ce qui n'est ni 'grave ni chronique'".
La ministre est par ailleurs revenue sur la "censure" d'une campagne de prévention du sida par des municipalités de droite, estimant que la raison principale était "l'homophobie : c'est-à-dire le refus de voir que des hommes ont des relations sexuelles avec d'autres hommes".
Elle a justifié que cette campagne ne soit pas uniquement destinée aux milieux gays mais vise les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) qui incluent des hommes ayant des rapports occasionnels avec des hommes, mais "qui ne se définissent pas comme homosexuels".
Une dizaine de villes sur les 130 où la campagne est diffusée ont demandé le retrait des affiches. En réaction, la ministre de la Santé a décidé de saisir la justice administrative.
Parmi les nouveaux outils de dépistage figurent les autotests vendus en pharmacie depuis septembre 2015 pour un coût unitaire de l'ordre de 30 euros, non remboursés par la Sécurité sociale. "Les résultats sont au rendez-vous : 140.000 d'entre eux ont été vendus en un an", selon Mme Touraine qui estime que "les ventes montrent que le coût n'est pas un obstacle majeur".
Des autotests gratuits sont également proposés par le biais de certaines associations.
(Source AFP)