Festival de Cannes
120 battements par minute du Français Robin Campillo remporte le Grand Prix
Fresque sur les années Sida en France à travers le combat de l'association Act Up, "120 battements par minute" du Français Robin Campillo a remporté le Grand Prix lors de la cérémonie de clôture du festival de Cannes.
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120 battements par minute du Français Robin Campillo remporte le Grand Prix
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Mis en ligne le 29/05/2017
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Pendant la compétition, le film avait bouleversé la critique et été accueilli avec une certaine unanimité.
"120 battements par minute" du Français Robin Campillo et "Faute d'amour" du Russe Andreî Zviaguintsev faisaient pourtant figure de favoris pour la Palme d'or.
Robin Campillo devra se contenter du Grand Prix, le plus prestigieux après la Palme, pour son film coup de poing sur les combats de l'association Act Up à Paris pendant les années sida.
Dans ce film, il restitue les opérations spectaculaires d'Act Up, des jets de poches de faux sang aux débats pour décider des actions à mener... Mais il montre aussi le sexe, l'amour, les gay prides et les soirées exutoires au son de la house musique.
Dans son discours de remerciement, le réalisateur, lui-même ancien militant d'Act Up-Paris, a rendu hommage aux militants de l'association "qui ont survécu".
Standing ovation pour #120battementsparminute #Cannes2017 pic.twitter.com/h8FCIsf2jv
— CANAL+ (@canalplus) 28 mai 2017
La Palme d'or a été attribuée au film suédois "The Square", réalisé par Ruben Östlund, une comédie féroce qui tourne en dérision le monde de l'art et de la bonne société.
Dans "The Square", ajouté à la dernière minute d'une compétition marquée par la noirceur, l'acteur danois Claes Bang incarne un conservateur d'un musée d'art contemporain, qui prépare une exposition sur la tolérance et la solidarité. Son univers bascule avec le vol de son portable et de son portefeuille alors qu'il porte secours à une femme.
"Faute d'amour" a lui obtenu le Prix du Jury, pour son histoire sur la disparition d'un enfant qui ne supporte plus les disputes de ses parents qui se battent pour ne pas le garder. Dans ce film âpre, le cinéaste, notamment récompensé du prix du scénario en 2014 pour "Léviathan", dépeint une société russe individualiste et déshumanisée.
Autre surprise, alors que son film avait été accueilli tièdement, l'Américaine Sofia Coppola a remporté le Prix de la mise en scène pour "Les Proies", son remake du film de Don Siegel (1971) avec Colin Farrell et Nicole Kidman, situé dans l'Amérique de la guerre de Sécession.
Dans son sillage, trois autres femmes se sont invitées au palmarès. Reine de Cannes avec deux films en compétition, Nicole Kidman a reçu un Prix spécial pour le 70e anniversaire du Festival. L'Allemande Diane Kruger a remporté le Prix d'interprétation féminine pour sa performance dans "In The Fade" du Germano-Turc Fatih Akin. Elle y incarne Katja, une Allemande qui décide de se venger de terroristes néonazis qui ont tué dans un attentat son mari et son fils de six ans.
Lynne Ramsay, réalisatrice britannique du drame psychologique "You Were Never Really Here", a elle partagé le Prix du scénario avec le Grec Yorgos Lanthimos auteur de "La mise à mort du cerf sacré".
Pour sa performance époustouflante dans "You Were Never Really Here", l'acteur américain Joaquin Phoenix décroche le Prix d'interprétation masculine. A 42 ans, il est consacré pour sa partition tout en intensité dans le rôle d'un vétéran, traumatisé, mutique et ultra-violent, qui doit exfiltrer une adolescente d'un réseau de prostitution.
(Avec AFP)