En Guadeloupe le candidat En marche Olivier Serva rattrapé par des propos homophobes - Elections législatives

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En Guadeloupe le candidat En marche Olivier Serva rattrapé par des propos homophobes

Mis en cause pour des propos homophobes tenus en 2012, Olivier Serva, candidat aux élections législatives pour la République en Marche (REM) dans la première circonscription de Guadeloupe.

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En Guadeloupe le candidat En marche Olivier Serva rattrapé par des propos homophobes
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Mis en ligne le 01/06/2017

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"Je ne suis pas homophobe" a déclaré Olivier Serva à l'AFP. "Je peux comprendre que les propos que j'ai tenus en 2012 aient pu blesser et je m'en excuse", a-t-il ajouté. "Ce sont des propos que je regrette profondément et qui ne correspondent plus à mes convictions".

En 2012, lors d'un plateau de télévision sur Guadeloupe 1ère dans le cadre d'un débat autour du Mariage pour tous, Olivier Serva avait notamment indiqué que "pour le chrétien que je suis, quand je lis la Bible, (...) il est écrit qu'un homme couchant avec un homme ou une femme couchant avec une femme, c'est une abomination".

Dans la même vidéo il expliquait que l'homosexualité était un "péché" et qu'"être tolérant ce n'est pas accepter l'intolérable".

Dans un communiqué, Olivier Serva a ensuite précisé s'être "exprimé en 2012 en tant que simple citoyen dans le cadre d'un débat contradictoire relatif à l'adoption de la loi sur le Mariage pour tous. Je m'excuse auprès des personnes que j'ai pu blesser pour cette prise de parole outrancière et je retire ces propos qui ne correspondent pas à mes convictions. C'était une faute".

Après la parution mercredi d'un article sur ce candidat par le magazine en ligne StreetPress, La République en Marche a précisé à l'AFP avoir "été informée aujourd'hui" de ce fait et affirme que son conseil d'administration s'est "immédiatement saisie de ce cas et entendra le candidat dans les plus brefs délais".

"J'ai déjà échangé de façon informelle avec le Conseil d'administration cet après-midi et je vais le refaire de façons plus formelle d'ici à demain au plus tard", a confirmé Olivier Serva.

Dès son investiture par les équipes d'Emmanuel Macron, la Fédération Total Respect (Tjenbé Rèd), qui défend les droits des personnes LGBT, avait demandé de "retirer l'investiture donnée en Guadeloupe pour les élections législatives à Olivier Serva, président du parti 'Eko Zabym'". "Nous aimerions que ces excuses ne soient pas de circonstance", a souligné David Sar Auerbach-Chiffrin, porte-parole de l'organisation, qui a alerté REM à ce propos le 15 mai.

"Nous restons ouvert au dialogue pour discuter avec Olivier Serva de ce qu'il compte faire durant cinq ans contre l'homophobie en Guadeloupe", ajoute-t-il.

(Source AFP)

> Vincent Bru aussi dans les Pyrénées-Atlantiques

Un autre candidat investi par REM a pris ouvertement position contre le mariage pour tous. Vincent Bru, maire UDI de Cambo-les-Bains investi dans les Pyrénées-Atlantiques, avait demandé l'abrogation du mariage pour tous en 2013 en signant un "manifeste pour l'enfance". 

Le président de la Commission d'investiture d'En marche, Jean-Paul Delevoye, ne juge pas éliminatoires les positions anti-mariage gay exprimées par le passé. "Dans notre philosophie, tout le monde a le droit à l'erreur", explique-t-il. 

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