Ile-de-France sans sida
Pécresse va financer 10.000 auto-tests
L'Ile-de-France va financer 10.000 auto-tests pour éviter la propagation du VIH et des bus pour permettre le dépistage gratuit hors les murs, a annoncé mardi la présidente de la région, Valérie Pécresse.
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Pécresse va financer 10.000 auto-tests
Ile-de-France sans sida
Mis en ligne le 04/07/2017
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"L'IDF est la région la plus touchée par le sida", concentrant "42% des personnes ayant découvert leur séropositivité", et "près d'un tiers des personnes vivant avec le VIH en France habitent la région", a expliqué Valérie Pécresse lors d'une conférence de presse.
Elle a présenté son "agenda pour une Ile-de- France sans sida", qui sera examiné par le Conseil régional vendredi et fait suite à un vote de juin 2016 pour atteindre en 2020 l'objectif de l'Onusida de 90% des séropositifs sous traitement.
Pour améliorer la prévention et le dépistage, la région prévoit de financer 10.000 auto-tests, qui seront distribués via les associations et les professionnels de santé.
"L'auto-test coûte en moyenne 28 euros, nous avons réussi à les avoir à 8 euros", a expliqué Valérie Pécresse, grâce à des achats groupés avec la mairie de Paris. 2.000 de ces auto-tests seront distribués avant l'été, a-t-elle précisé.
La région va également fournir une aide à l'acquisition de deux bus pour des associations qui pratiquent les tests rapides d'orientation (trod) à destination des populations qui échappent au dépistage traditionnel (migrants, quartiers populaires, etc.), a précisé la vice-présidente en charge de la Santé, Farida Adlani.
L'association Aides est notamment sur les rangs. La région est aussi en train de "recenser l'offre de distributeurs de préservatifs dans les lycées d'Ile-de-France", qu'elle intégrera dans son iPass contraception, une plateforme numérique à destination des jeunes, lancée en octobre et qui a déjà "touché 30.000 jeunes".
Un partenariat a été lancé avec le Youtubeur Seb la Frite, très connu des jeunes, qui les incite à travers une vidéo à consulter le site.
Le conseiller d'opposition (Radicaux de gauche) Jean-Luc Roméro-Michel, devenu "ambassadeur" du plan "pour une région sans sida", a insisté sur la lutte contre la discrimination envers les séropositifs et sur le problème des seniors séropositifs.
Une formation sera dispensée aux personnels des maisons de retraite pour mieux prendre en charge ces patients, qui ont le plus souvent pris les premiers traitements contre le sida, particulièrement agressifs et aux effets secondaires importants.
Autre "ambassadeur", le conseiller LR Jean Spiri, président du Crips (Centre régional d'information et de prévention du sida), a insisté sur la nécessité de diversifier les moyens de dépistage et de prévention, notamment auprès des jeunes.
(Source AFP)