Ile-de-France
La Région IDF vote à l'unanimité pour une région sans Sida
L'Ile-de-France a adopté vendredi à l'unanimité une stratégie régionale "Pour une Ile-de-France sans Sida", qui prévoit notamment le financement de 10.000 auto-tests pour éviter la propagation du VIH et des bus pour permettre le dépistage gratuit hors les murs.
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La Région IDF vote à l'unanimité pour une région sans Sida
Ile-de-France
Mis en ligne le 10/07/2017
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"L'IDF est la région la plus touchée par le sida", concentrant "42% des personnes ayant découvert leur séropositivité", et "près d'un tiers des personnes vivant avec le VIH en France habitent la région", avait expliqué mardi la présidente de la région, Valérie Pécresse (LR) lors d'une conférence de presse.
Avec cette stratégie, la région financera via le CRIPS (Centre régional d'information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes) 10.000 autotests, et offrira une aide aux associations compétentes pour l'acquisition de bus permettant la réalisation de TROD (Test Rapide d'Orientation Diagnostique).
Elle proposera également "des actions de sensibilisation dans les instituts de formation sanitaire et sociale", va "recenser l'offre de distributeurs de préservatifs dans les lycées d'Île-de-France", va prendre en charge les inscriptions des jeunes chercheurs lors de la conférence sur le sida de juillet 2017, et soutenir les associations, notamment pour l'accompagnement des jeunes Franciliens et des séniors séropositifs.
Deux conseillers régionaux, Jean Spiri (LR) et Jean-Luc Romero-Michel (Radicaux de gauche), sont les "ambassadeurs" de cette politique régionale.
Le témoignage de Jean-Luc Romero-Michel, lui-même atteint du VIH, mais désormais sero-inoffensif avec les traitements, a été chaleureusement applaudi dans l'hémicycle.
"Les intentions de mise en place de mesures concrètes pour la lutte contre le VIH/SIDA sont, pour une grande part, dans ce rapport" , a salué Marie-Odile Bertella-Geffroy, pour les écologistes.
Jean-Michel Ruiz, pour le Front de Gauche, a salué "les réels efforts entrepris", mais a aussi souligné les contradictions de la majorité régionale, s'inquiétant "de la place prise par Sens commun et La Manif pour tous à la Région, qui défendent un ordre moral réactionnaire totalement contradictoire à notre politique de santé et de prévention". "Les moyens consacrés à la lutte contre le sida devront être revus à la hausse pour porter ces nouveaux dispositifs", a insisté Melissa Youssuf, au nom du Parti socialiste.
Pour le FN, Mathilde Androuët a estimé que les subventions "ne doivent pas aller aux associations qui se greffent aux grandes causes par logique communautariste".
(Source AFP)