
Répression anti-LGBT en Egypte
L'Inter-LGBT demande à Macron de parler des LGBT lors de la visite du président égyptien
L'Inter-LGBT a appelé Emmanuel Macron à "ne pas rester silencieux" sur la "campagne d'arrestations massives" et les "viols et tortures" visant les LGBT en Egypte, mardi en recevant son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Paris.
E-llico.com / Actus
L'Inter-LGBT demande à Macron de parler des LGBT lors de la visite du président égyptien
Répression anti-LGBT en Egypte
Mis en ligne le 24/10/2017
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L'Inter-LGBT évoque notamment les arrestations massives qui visent les LGBT égyptiens après qu’un drapeau arc-en-ciel a été brandi au Caire fin septembre lors du concert du groupe Mashrou’Leila.
"Plus de 60 homo/trans, ou supposé(e)s, ont été arrêté(e)s et plus de 20 ont été condamné(e)s à des peines de 6 mois à 6 ans de prison. C'est la plus lourde purge anti-LGBT de l'histoire moderne égyptienne", explique l'association de défense des minorités LGBT dans un communiqué.
"Les témoignages qui nous parviennent dénoncent la torture, les viols et les tests anaux dont sont victimes ces personnes en garde à vue", souligne-t-elle.
Notant que "les entreprises françaises ont vendu depuis 2015 pour plus de 6 milliards d'euros d'armes à l'Égypte", l'association estime que "le président ne peut plus rester silencieux sur la place qu'il souhaite donner aux droits humains dans les relations extérieures de la France", lors de ses échanges de mardi avec le président égyptien.
Selon elle, "bien que l'homosexualité soit légale en Égypte, 550 arrestations (de personnes LGBT) ont été recensées depuis l'arrivée du général Sissi au pouvoir" il y a quatre ans. Alors que le gouvernement égyptien s'est jusqu'ici "montré indifférent aux dénonciations et aux critiques", "la communauté internationale doit affirmer plus fortement encore la nécessité pour l'Égypte de respecter les droits humains", conclut-elle.
Abdel Fatah al-Sissi est arrivé au pouvoir après le coup d'Etat de 2013. La répression qui a suivi a touché peu à peu toute l'opposition, les médias, les ONG et la société civile. Les ONG dénoncent régulièrement les arrestations massives, les condamnations à mort, l'usage à grande échelle de la torture, les persécutions contre les homosexuels.
(Avec AFP)
> Mise à jour (25/10) : Interrogé lors d'une conférence de presse, Emmanuel Macron a déclaré: "De la même façon que je n’accepte qu’aucun autre dirigeant ne me donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays, je n’en donne pas aux autres". Il a précisé avoir expliqué à son homologue égyptien que "la lutte contre le terrorisme est plus forte quand on défend les droits humains et les libertés individuelles ".