La question de la place de Sens commun au sein des Républicains est posée depuis une interview au mensuel L'Incorrect du président du mouvement issu de la Manif pour tous, Christophe Billan, se disant prêt à une "plateforme" politique avec Marion Maréchal-Le Pen.

Des propos aggravés par la version vidéo de cet entretien dans laquelle il assure qu'on ne peut être Français sans être chrétien. 

Au sein de LR, plusieurs voix réclament l'exclusion du mouvement. Daniel Fasquelle, candidat à la présidence des Républicains, a demandé la "dénonciation de la convention" qui lie LR à Sens commun.

Autre candidat à la présidence de LR, Maël de Calan a lancé une pétition exigeant l'exclusion de Christophe Billan.

Favori de l'élection à la présidence du parti, Laurent Wauquiez a exigé "une clarification" de Sens commun après les déclarations du Billan, mais ne demande pas son exclusion. Il avait prévu participer à une réunion du mouvement avant la polémique.

Sur BFMTV, Eric Ciotti, soutien de Wuaquiez, s'est prononcé contre la mise à l'écart du mouvement homophobe.

Sens commun compterait 7.000 adhérents et constitue un vivier de militants très mobilisés comme l'a montré l'organisation du meeting du Trocadéro en faveur de François Fillon pendant la campagne présidentielle.

Le bureau politique des Républicains devait se pencher mardi soir sur le cas de Sens commun, mais le parti n’a pas voulu trancher, se montrant clément avec ce mouvement.

Il se contente de "condamner" les déclarations du chef de Sens commun et charge Bernard Accoyer d'en "rencontrer les responsables", selon un communiqué du parti.

Au final, Sens Commun reste donc dans la sphère d’influence de LR.