L’agence Santé publique France recense 2.600 nouvelles contaminations par le VIH chez les gays en France, en 2016, dans son bulletin épidémiologique, publié mardi 28 décembre. Un chiffre qui ne diminue pas par rapport à l'année précédente. 

Le nombre de découvertes de séropositivité a diminué chez les hétérosexuels, mais reste à un niveau élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, alors que 2016 a été la première année où la PrEP (prophylaxie pré-exposition) a été mise en place avec environ 3.000 personnes traitées.

2016 a aussi été marquée par une augmentation des tests de dépistage, notamment les trod (tests rapides d’orientation diagnostique), qui sont effectués par des associations, dont une forte proportion de gays, là aussi. 

Toutes ces innovations ont été soutenues par une importante campagne d'information ciblée, pour autant, elles ne semblent pas avoir eu d'impact sensible sur le nombre de contaminations au sein de la communauté homosexuelle.

"On estime à 25.000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité, note l’agence, dont 40% sont des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, 40% des migrants, principalement d’Afrique subsaharienne et 20% des hétérosexuels, nés en France".

L’épidémie reste de fait très concentrée sur les gays et les migrants avec respectivement 44% et 39% des découvertes en 2016. 

Au total, en 2016, environ 6.000 personnes ont découvert leur séropositivité en France, dont plus d’un quart (27%) à un stade avancé. Mais, selon l’agence sanitaire Santé publique France, 25.000 personnes ignoreraient encore leur contamination.

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida qui a lieu le 1er décembre, le ministère de la Santé et l’agence sanitaire Santé publique France rappellent quels sont les différents modes de dépistage disponibles au travers d’une nouvelle campagne d’information.

Au total, quatre affiches seront diffusées dans la rue et sur internet au cours du mois de décembre.

La campagne se déclinera du 30 novembre au 20 décembre. 

Une cinquième affiche sera exposée dans les lieux communautaires et fréquentés par les homosexuels.