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Ardisson et Ruquier pointés du doigt par l'AJL pour des séquences homophobes
Après avoir mis Cyril Hanouna dans son viseur l'an passé, l’Association des Journalistes LGBT (AJL) s’est intéressée cette fois à cinq talk shows afin de débusquer d'éventuelles séquences homophobes pendant tout le mois de novembre 2017. L'AJL en a dénombré rien moins que 17 franchement homophobes.
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Ardisson et Ruquier pointés du doigt par l'AJL pour des séquences homophobes
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Mis en ligne le 20/12/2017
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L'AJL qui oeuvre pour une meilleur traitement des thématiques LGBT s'est penchée sur cinq émissions: "Quotidien" (TMC), "On n’est pas couché" (France 2), "Salut les Terriens -Les Terriens du dimanche" (C8), "L’Heure des pros" (Cnews) et "C politique" (France 5), des programmes au sujet desquels il y avait déjà eu des alertes.
Pour le seul mois de novembre, période d'observation de ces programmes, l'association a noté plus de 50 séquences particulièrement discriminatoires ou problématiques soit, en moyenne, une par émission.
L'AJL a compilé les séquences problématiques sur un site dédié consultable par le public.
Les journaliste LGBT notent un "climat général particulièrement hostile" aux minorités, en particulier les personnes trans, souvent visées et une volonté manifeste de faire le buzz qui occasionne des propos problématiques qui ne sont pas recadrés par les animateurs.
La plame de l'émission la plus mise en cause revient à "Salut Les Terriens", animé par Thierry Ardisson et son compère Laurent Baffie particulièrement pointé du doigt, avec 18 séquences retenues, un programme "qui laisse la plus grande place à l‘homophobie, à la transphobie, au sexisme et au racisme", selon l‘AJL.
Mais l’émission de France 2 "On n’est pas couché", animée par Laurent Ruquier pourtant ouvertement gay, ne fait guère mieux avec onze séquences à problème.
L'AJL ne ménage pas non plus "Quotidien" sur TMC qui "malgré une image jeune et populaire, joue parfois avec les clichés sexistes et LGBTphobes".
L’AJL compte interpeler Vincent Bolloré, PDG de Canal+ et Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, pour leur faire part des dérapages observés dans les programmes diffusés sur leurs chaînes.