Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi pour protester contre son assassinat et lui rendre hommage.

"Les vies noires et LGBT comptent, "Nous ne nous tairons pas, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par des manifestants. 

Agée de 38 ans, Marielle Franco, militante des causes noires et féministes et LGBT, est morte mercredi sous les balles d’assaillants non identifiés, alors qu’elle circulait en voiture avec son chauffeur, également tué, et un assistant, blessé.

Sociologue de formation, issue des favelas, elle s’était faite la voix des victimes de violences policières. "Elle a harcelé la police militaire dans les favelas, elle avait des preuves, c'est pour cela qu'elle a été tuée", affirme une manifestante à France 24.

Il y a 2 semaines, le conseil municipal l'avait chargée de présenter un rapport sur d'éventuels abus de militaire dans les favelas.

Marielle Franco avait dénoncé ces dernières semaines un accroissement de la violence policière dans les favelas, quartiers populaires où vit un quart de la population de Rio et où les autorités mènent une guerre sans merci contre le trafic de drogue.

"Il ne peut subsister de doutes sur le contexte, la motivation et les auteurs de son assassinat", a réagi Amnesty International dans un communiqué.

Marielle Franco laisse derrière elle sa compagne et leur fille de 19 ans.