Statut sérologique VIH
Actions Traitements alerte sur la confidentialité des données sur les applis de rencontre
Actions Traitements s’inquiète, comme d’autres associations, de l’information selon laquelle l’application de rencontre gay Grindr aurait partagé des données personnelles de ses utilisateurs avec des sociétés prestataires, notamment des données de santé confidentielles comme le statut sérologique de ses membres.
E-llico.com / Santé / VIH
Actions Traitements alerte sur la confidentialité des données sur les applis de rencontre
Statut sérologique VIH
Mis en ligne le 05/04/2018
Tags
Grindr Applications Protection des données personnelles
Sur le même sujet
Grindr sous le feu des critiques des associations de lutte contre le sida
Aides appelle au boycott de Grindr
Actions Traitements rappelle qu’en 2018 le statut sérologique d’une personne reste confidentiel et peut toujours représenter un risque pour elle.
"Le risque d’être discriminé à l’embauche, à l’accès aux soins, ou dans la vie de tous les jours, précise l'association. En France, mais encore plus dans d’autres pays, le statut sérologique est toujours source de marginalisation, de violence verbale ou physique, voire pire. Ces risques sont d’autant plus importants qu’ils concernent des personnes dont l’orientation sexuelle peut également être en soi une source de discrimination et/ou de violence".
La défense de Grindr consiste à préciser que ses utilisateurs sont libres de préciser ou non leur statut sérologique, et qu’en signant les "conditions générales" ils seraient d’accord pour les partager.
Pour Actions Traitements, "cette explication est non seulement insuffisante, mais également méprisante vis à vis de ses utilisateurs. Rien ne dit qu’ils acceptent effectivement de partager leurs données de santé avec d’autres sociétés, qui ne donnent aucune garantie sur l’utilisation qu’elles en feront. Des données pourraient être utilisées à des fins commerciales (assurances, banques, mutuelles…) ainsi que par des personnes malintentionnées".
L'association rappelle aux utilisateurs que "la sécurité des données de santé partagées sur les applications de rencontre n’est malheureusement pas garantie".
Elle conseille aux utilisateurs d'applis de rencontre d'interpeler directement ces applications quant à l’utilisation qui est faite des données et aux protocoles de sécurité mis en place pour en garantir la confidentialité.
De son côté, l’association Aides a appelé au boycott de l’application Grindr.