"Si la France est le pays des droits de l’homme, elle ne peut pas rester silencieuse sur cette question", a déclaré la députée de l'Allier au quotidien Libération pour motiver son projet.
Un seul pays européen a voté une loi en ce sens pour l'instant, Malte.
S'inspirant de ce texte législatif, le projet de loi français envisage de punir les "pratiques visant à changer l’orientation sexuelle d’une personne" par des peines de prison allant de trois à dix ans de prison, si elles ont entraîné un suicide.
Selon le document consulté par Libération, ces peines seraient accompagnées d’amendes punissant les auteurs d'actes de "tortures ou d’actes de barbarie" auxquels la députée assimile ces pratiques anti-LGBT.
Les associations LGBT françaises sont naturellement favorables à de telles dispositions législatives. Pour le président de SOS Homophobie, "c’est une bonne nouvelle car ces pratiques sont une atteinte à l’état des personnes et il est nécessaire que les pouvoirs publics les préviennent et puissent les sanctionner : une loi est donc un bon moyen de mettre ce sujet dans le débat public. D’autant qu’il y a un risque réel de retour de ce type de traitements avec Courage qui essaye de s’implanter en France pour rééduquer les homos".
Il fait allusion à l’organisation - ajournée devant la polémique qu'elle a suscité - par le diocèse de Bayonne, en mars dernier à Pau et aussi à Bayonne, de réunions sur "L'accompagnement des personnes homosexuelles" animée par l’abbé Louis-Marie Guitton, aumônier national de "Courage", une organisation qui fait l’objet de plusieurs plaintes aux Etats-Unis, où elle organise des "thérapies de guérison" de l’homosexualité aux conséquences graves pour les personnes concernées.
C'est tout le propos de la prochaine proposition de loi. Interdiction des thérapies de conversion. https://t.co/5DVsJFvOg6