Condamnation de la femme qui avait insulté un couple gay dans un supermarché  - Rueil-Malmaison

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Condamnation de la femme qui avait insulté un couple gay dans un supermarché

La jeune femme qui avait insulté un couple gay dans un supermarché de Rueil-Malmaison le 3 mars dernier a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et 5.700 euros d'amende par le tribunal de grande instance de Nanterre.

E-llico.com / Actus

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Rueil-Malmaison

Mis en ligne le 24/04/2018

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Le 3 mars dernier, alors que Laurent et son conjoint Jean faisaient leurs courses dans un supermarché Carrefour à Rueil-Malmaison, une femme qui souhaitait passer devant eux à la caisse les a insultés en les traitant de "sales gros pédés, tarlouzes et pédales" qui n'ont "pas le droit de vivre en France".

Elle avait poursuivi en s’exclamant: "en Algérie, les mecs comme vous on les égorge" puis a appelé quelqu’un de son entourage pour lui dire "qu'il y avait deux clients pédés qui ne méritaient pas de vivre et qu'il fallait les buter".

Ni les clients et ni le personnel du magasin Carrefour, témoins de la scène, dont un vigile de sécurité, n’ont réagi, mais les deux hommes avait saisi la justice, soutenus notamment par SOS homophobie.

L’affaire a été jugée par le tribunal correctionnel de Nanterre le 23 avril dernier pour "injures publiques en raison de l’orientation sexuelle" et "menaces de mort". 

La jeune femme qui avait insulté le couple gay a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et 5.700 euros d'amende par le tribunal de grande instance de Nanterre.

1.350 euros au titre de dommage et intérêts pour préjudice moral à chacune des victimes et de surcroît 1.500 euros aux deux associations LGBT qui s'étaient constitué partie civile dans le procès.

"C'est la preuve que tout ce qu'on a fait n'a pas servi à rien. La justice nous a écoutés. La peine est importante et frapper au portefeuille, cela peut mettre un coup d'arrêt à ce type de propos", s'est réjoui le couple.

Sans doute consciente des risques encourus devant la justice, la prévenue s'était défendue de toute homophobie mettant ses propos injurieux sur le compte de la fatigue et de sa grossesse.

"Je ne les ai pas insultés car ils sont homosexuels. Si c'était un gros, j'aurais dit sale gros ! Une blonde, sale blondasse ! Et avec une personne normale (sic), j'aurais réagi pareil", a-t-elle soutenu à la barre. 

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