Pédophilie dans l'Eglise
Le film de François Ozon Grâce à Dieu autorisé par la justice à sortir en salles
Le film de François Ozon "Grâce à Dieu" sur la pédophilie dans l'Eglise, retraçant l'histoire de victimes dans l'affaire Barbarin, a été autorisé par la justice à sortir en salles comme prévu mercredi.
E-llico.com / Actus
Le film de François Ozon Grâce à Dieu autorisé par la justice à sortir en salles
Pédophilie dans l'Eglise
Mis en ligne le 18/02/2019
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François Ozon assigné pour reporter son film sur un prêtre accusé de pédophilie à Lyon
Les avocats du père Bernard Preynat ont annoncé à l'AFP que le film de François Ozon, "Grâce à Dieu", était autorisé par la justice à sortir en salles mercredi.
Ce long-métrage est inspiré d'une affaire dans laquelle le prêtre de Lyon est mis en cause. Il raconte comment plusieurs victimes du prêtre ont décidé de se constituer en association pour porter leur histoire devant la justice, face à l'inaction de l'Eglise.
La défense du père Preynat, prêtre Lyonnais mis en examen pour agressions sexuelles dans cette affaire et non jugé encore, avait assigné en référé François Ozon pour obtenir un report de la sortie de son film, au nom de la présomption d'innocence, alors même qu'il a reconnu les faits.
"La décision très bien motivée reconnaît que le film - avec les avertissements qui l'accompagnent - ne justifient pas les mesures demandées qui menaçaient sa sortie. Nous nous en réjouissons", a indiqué à l'AFP Me Paul-Albert Iweins, l'un des deux avocats du producteur et du distributeur du film.
"Le juge a rejeté la demande de report du film", a confirmé Me Emmanuel Mercinier, avocat du père Preynat. "Il considère que le fait d'insérer un carton à la dernière seconde du film indiquant que le père Preynat bénéficie de la présomption d'innocence répond aux exigences de la loi, la culpabilité de ce denier n'étant dès lors pas présentée comme acquise", a-t-il ajouté.
Il a dit également "regretter amèrement cette décision, non seulement dans l'intérêt du père Preynat, mais plus largement dans l'intérêt général".
"Présenter durant deux heures comme coupable un homme qui n’a pas encore été jugé comme tel constitue une atteinte à la présomption d’innocence que ne saurait évidemment pas faire disparaître le fait d’écrire ensuite le contraire durant deux secondes", a-t-il dit.
Le film a été primé samedi soir du Grand prix du jury à la Berlinale.
Rédaction avec AFP
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