"Aucun pays n'a saisi l'occasion (...) pour annoncer un engagement financier précis et anticipé" contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a déclaré dans un communiqué Bruno Rivalan, représentant de ce collectif appelé C7, qui réunit 170 organisations des pays membres du G7.

La France accueillera en effet le 10 octobre à Lyon la conférence de reconstitution du financement du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L'objectif est de lever 14 milliards de dollars.

L'annonce d'un engagement financier lors du G7 "aurait permis d'envoyer un signal politique fort aux autres donateurs et de mobiliser l'ensemble de la communauté internationale", selon M. Rivalan. Le C7 "déplore également que les ministres de la santé du G7 aient évité les sujets qui fâchent", notamment la contraception et l'avortement.

Sous la présidence française du G7, les ministres de la Santé de ces pays (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie et Canada) se sont réunis jeudi et vendredi à Paris. Ils se sont engagés, dans une déclaration commune, à "faire progresser l'accès à la santé pour tous, en renforçant les soins de santé primaires".

Le G7 santé définit les "soins de santé primaires" comme des soins dispensés "par des professionnels directement accessibles et géographiquement proches des patients". C

inq organisations internationales, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont été chargées de rédiger un rapport d'ici à la fin de l'année, pour définir les modalités de mise en place d'une plateforme web collaborative.

Cette plateforme sera "un outil concret de partage des connaissances sur les soins de santé primaires", a déclaré la ministre française Agnès Buzyn lors de la conférence de presse de clôture.

"Nous sommes tous convaincus que travailler sur le renforcement des soins de santé primaires est la pierre angulaire de la lutte contre les inégalités de santé", a-t-elle ajouté. "Nos associations saluent la priorité donnée aux soins de santé primaires", ont souligné les ONG du C7. Mais "il faut aller au-delà d'une plateforme de partage d'expérience et s'assurer que les pays du G7 augmentent leurs financements".

Rédaction avec AFP

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