Sport
Le prise de parole forte d'Antoine Griezmann contre l'homophobie dans le foot
L'homophobie dans le football, "maintenant ça suffit !", lance l'attaquant vedette des Bleus Antoine Griezmann qui fait la couverture du magazine Têtu mercredi.
E-llico.com / Actus
Le prise de parole forte d'Antoine Griezmann contre l'homophobie dans le foot
Sport
Mis en ligne le 22/05/2019
Tags
"L'homophobie n'est pas une opinion, mais un délit. Et, désormais, si un joueur tient des propos homophobes sur le terrain, je pense que j'arrêterai le match. Parce qu'il faut que ça change", souligne-t-il dans un long entretien.
"C'est vrai que les stades ne sont pas des endroits très accueillants pour les homosexuels. Il y a parfois des chants homophobes... À notre époque, c'est inacceptable. Cette agressivité, on finit tous par la payer", poursuit le joueur de 28 ans.
"Si un footballeur gay souhaite faire son coming out, il n'aura peut-être pas tous les joueurs de l'équipe de France à ses côtés, mais il m'aura, moi !".
"Les gens des clubs, de la Fédération française de football et de la Ligue doivent également prendre ce sujet au sérieux. Le football est un beau sport. On ne peut pas lui laisser cette image homophobe. Mais c'est plus profond que ça. Depuis quelques semaines, je suis papa pour la deuxième fois. C'est à nous, parents, d'éduquer nos enfants pour qu'ils grandissent dans un monde moins homophobe et moins sexiste", explique l'attaquant international.
Antoine Griezmann évoque aussi ses proches "homos ou lesbiennes, à commencer par mon cuisinier ! On parle souvent de lui, de ses amours, de sa vie. C'est un sujet totalement banal à la maison. Il est comme moi, il se fout du regard des autres".
Grizou est-il conscient d'avoir des fans homosexuels ? Oui "et c'est super ! Plus j'ai de fans, plus je suis content. (Rires) Je suis totalement à l'aise avec cette idée", répond-il.
Antoine Griezmann s'est déjà exprimé plusieurs fois contre l'homophobie. Son coéquipier en équipe de France Paul Pogba avait également pris la parole publiquement pour demander de "respecter" les homosexuels dans le football.
Il y a quelques semaines, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a rappelé que les arbitres avaient la "possibilité d'interrompre les matches" en cas d'incidents homophobes dans les stades, au même titre que pour des actes racistes.
Fin mars, elle avait jugé "inadmissibles" les chants homophobes entendus lors du dernier clasico "PSG-OM" au Parc des Princes, où des supporters parisiens avaient assimilé les Marseillais à "des rats", des "pédés" ou des "enculés".
Rédaction avec AFP
> Publicité <