Le Premier ministre annonce la loi sur la PMA pour fin juillet et un débat en septembre à l'Assemblée - Discours de politique générale

Discours de politique générale

Le Premier ministre annonce la loi sur la PMA pour fin juillet et un débat en septembre à l'Assemblée

Le projet de loi bioéthique, comprenant la PMA pour toutes, sera adopté en conseil des ministres fin juillet et pourra être débattu au parlement fin septembre.

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Le Premier ministre annonce la loi sur la PMA pour fin juillet et un débat en septembre à l'Assemblée
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Mis en ligne le 12/06/2019

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La majorité - surtout son aile gauche - s'est levée pour applaudir l’annonce d'Edouard Philippe sur la PMA.

Le projet de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires sera présenté en conseil des ministres en juillet puis examiné fin septembre au Parlement, a annoncé le Premier ministre lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale mercredi 12 juin. 

Cette évolution législative promise par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017 tardait depuis des mois à être mis en oeuvre par le gouvernement suscitant la colère des oragnisations LGBT et l'agacement au sein de la majorité parlementaire.

L'examen dès 2019 de la PMA pour toutes était une revendication d'une partie des marcheurs dont le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini, ou encore le patron des députés LREM Gilles Le Gendre, qui avaient poussé en ce sens, en craignant que cette mesure fasse les frais de l'embouteillage législatif.

"On fait grandir la République, on va supprimer une discrimination, on va mettre fin à une inégalité entre les femmes en raison de leur orientation sexuelle, ou leur statut matrimonial", se réjouit auprès de l'AFP le député LREM Guillaume Chiche.

"Les Français n'auraient pas compris un retard supplémentaire dans le sens que les questions de société ne peuvent pas être traitées avec moins de priorité que les questions politiques", abonde le député LREM Jean-Louis Touraine, rapporteur d'une mission sur le sujet.

Tout en saluant l'annonce d'Edouard Philippe, le co-président de SOS Homophobie Joël Deumier promet auprès de l'AFP de rester "vigilant lors du débat pour qu'il soit respectueux et constructif". Et d'être rejoint par la présidente de GayLib Catherine Michaud, pour qui "les débats sur la PMA ne doivent pas être l'occasion pour les obscurantistes de jouer le match retour du texte sur la mariage pour tous".

Car le débat parlementaire "va exposer beaucoup de personnes, des femmes, des enfants", rappelle Guillaume Chiche. "Ce que nous leur devons, c'est d'avoir un débat apaisé, qui ne doit pas se faire au prix de la libération d'une certaine parole", plaide-t-il, quand Jean-Louis Touraine anticipe des "manifestions d'intégristes" mais "moins amples que la Manif pour tous".

"Je pense très clairement que c'est une erreur politique et une injustice sociale", a réagi la présidente de la Manif pour Tous Ludovine de La Rochère, affirmant dans un communiqué que "le mouvement social de La Manif Pour Tous est prêt à se mobiliser, dans la durée".

En détaillant la feuille de route gouvernementale sur cette réforme, Edouard Philippe prend un engagement devant les députés qu'il lui sera désormais difficile de ne pas tenir sans se décrédibiliser. 

Le chef du gouvernement, issu de LR, a été "longtemps contre" une ouverture de la PMA. En s'engageant face à la représentation nationale, il pourra difficilement échapper à un débat attendu depuis le début du quinquennat par l'ensemble des organisations LGBT, la plus grande part de la majorité présidentielle et l'opposition de gauche, ce qui garantit un vote sans difficulté.

Le patron du groupe LR Christian Jacob avait en 2018 indiqué qu'il y aurait liberté de vote sur ce sujet et fin 2018, cinq de ses troupes avaient publié une tribune favorable à cette réforme. Laurent Wauquiez, qui a quitté il y a 10 jours la tête de LR, avait exprimé son opposition à la PMA en estimant devant des militants de Sens commun en novembre 2018 que cette réforme "mènera nécessairement" à la GPA, "la marchandisation des gamètes" et "l'eugénisme".

Si le calendrier est désormais avanacé, reste encore à savoir quelle sera la teneur exacte du texte et notamment si le projet de loi sur la PMA incluera bien son remboursement par la sécurité sociale comme le réclame les associations LGBT.

Rédaction avec AFP

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