Agnès Thill estime subir un <I>procès d'intention</I> sur la PMA - LREM

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Agnès Thill estime subir un procès d'intention sur la PMA

La députée Agnès Thill fait de la résistance. Elle a estimé mardi subir un "procès d'intention" pour ses propos à l'encontre de l'extension de la PMA à toutes les femmes et a indiqué qu'elle porterait le dossier en justice si elle était exclue de LREM dans les jours qui viennent.

E-llico.com / Actus

Agnès Thill estime subir un procès d'intention sur la PMA
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Mis en ligne le 25/06/2019

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"Dans le dossier de griefs, il n'y a rien d'injurieux ni d'insultant. Ce qui est sûr, c'est que je suis déterminée parce que je ne comprends pas ce qui m'est reproché", a affirmé l'élue de l'Oise, 55 ans, à sa sortie d'une audition de près de deux heures devant la commission des conflits du mouvement.

Son avocat Me Richard Sebban a indiqué qu'il comptait engager "une saisine du tribunal de grande instance pour demander sa réintégration" en cas d'exclusion.

Lors de cette audition, "nous avons pu échanger de manière sereine même si nous ne sommes pas toujours d'accord", a affirmé Agnès Thill, précisant que la décision devrait lui être notifiée "d'ici quelques jours".

Déjà entendue en février par cette commission pour des déclarations contre la PMA, la députée de Beauvais n'avait reçu qu'une simple "mise en garde" après s'être engagée "à faire attention à ses propos". Mais d'autres propos ont depuis provoqué l'exaspération de certains de ses collègues députés qui ont menacé de quitter LREM si elle n'était pas exclue.

En avril, reprenant un article du journal Tétu qui faisait part du "coming out médiatique" du secrétaire d'Etat Gabriel Attal sur son homosexualité et son désir de paternité, Agnès Thill avait tweeté: "Au moins la couleur est annoncée. #bioéthique en juin".

Le 5 juin, dans une interview publiée dans le magazine L'Incorrect, fondé par des personnalités entre droite et extrême droite, l'ex-directrice d'école a en outre affirmé que la future révision des lois de bioéthique, qui prévoit l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules, "restera dans l'histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l'éducation des enfants".

Ce texte issu d'une promesse présidentielle doit être présenté en Conseil des ministres en juillet puis soumis au Parlement fin septembre.

Le délégué général de LREM Stanislas Guerini a promis une "liberté de vote" des "marcheurs". "Dès le début, le mouvement a vrillé et mal pris la chose (...) Il aurait fallu se servir de moi comme gage et dire: 'Regardez, on a une vraie pluralité dans le groupe. On a même le droit d'être contre. Mais la vérité, c'est que quoi que je dise sur ce sujet, je suis traitée d'homophobe", estime Agnès Thill.

Rédaction avec AFP

 

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