Enquête et suspicion de harcèlement homophobe - Suicide d'un Birman gay

Suicide d'un Birman gay

Enquête et suspicion de harcèlement homophobe

Une enquête va être lancée en Birmanie pour déterminer si le suicide récent d'un jeune homosexuel est lié au harcèlement homophobe qu'il dénonçait dans son dernier post sur Facebook.

E-llico.com / Actus

Enquête et suspicion de harcèlement homophobe
Suicide d'un Birman gay

Mis en ligne le 27/06/2019

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"Nous allons ouvrir une enquête", a déclaré jeudi à l'AFP Yu Lwin Aung, de la Commission des droits de l'Homme de Birmanie, une avancée symbolique forte, même si l'organisation n'a pas de pouvoir d'enquête de police. Cette dernière se concentre pour l'heure sur l'autopsie, sans évoquer la question du harcèlement.

Ce drame a suscité une mobilisation sans précédent de la communauté LGBTQ naissante en Birmanie et des appels à dépénaliser l'homosexualité et à lutter contre le harcèlement homophobe.

Le jeune homme a raconté dans son dernier post sur Facebook le calvaire infligé par des collègues homophobes à l'université de Rangoun où il était bibliothécaire. Il accusait ses chefs de l'avoir obligé à faire son "coming-out".

La Commission des droits de l'Homme a annoncé vouloir interroger les proches mais aussi les collègues du jeune homme. L'université, qui avait dès lundi annoncé mener une enquête interne, a présenté ensuite "ses plus sincères excuses" à la famille de Kyaw Zin Win et annoncé la mise à pied des trois harceleurs présumés, dans l'attente des résultats de l'enquête.

L'université rappelle sa "tolérance zéro" vis-à-vis de tout harcèlement, notamment lié aux préférences sexuelles.

Mercredi, des centaines de personnes ont assisté à ses funérailles, son cercueil étant drapé d'un drapeau arc-en-ciel, symbole des luttes pour l'égalité des droits des homosexuels. Certains des participants avaient dissimulé leur visage, dans ce pays bouddhiste conservateur où les relations homosexuelles restent illégales, en vertu de lois héritées de l'époque coloniale britannique.

Les autorités birmanes avaient autorisé pour la première fois un rassemblement LGBTQ dans un parc public l'année dernière et environ 12.000 personnes y avaient participé. Galvanisés par ce succès, les organisateurs avaient décidé cette année d'appeler officiellement "Pride" la première parade nautique gay qui s'est déroulée en janvier dans le cadre d'un festival LGBTQ, bien que les conditions ne soient pas encore réunies pour une véritable parade au grand jour dans les rues de Rangoun.

Rédaction avec AFP

 

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