L'Onusida demande la libération de militants des droits de l'Homme arrêtés - Malawi

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L'Onusida demande la libération de militants des droits de l'Homme arrêtés

L'Onusida a réclamé jeudi la libération de deux militants des droits de l'Homme malawites, organisateurs de manifestations post-électorales qui ont été interpellés cette semaine pour fraude.

E-llico.com / Actus

L'Onusida demande la libération de militants des droits de l'Homme arrêtés
Malawi

Mis en ligne le 11/07/2019

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Gift Trapence, vice-président de la Coalition des défenseurs des droits de l'Homme, et MacDonald Sembereka, membre de la même organisation (photo), ont été arrêtés mardi à Lilongwe à la suite d'une plainte de l'Onusida, selon la police.

Ils sont accusés d'avoir détourné des fonds destinés à des programmes de lutte contre le sida. Mais dans un communiqué jeudi, l'Onusida a "demandé" leur "libération immédiate".

L'agence onusienne a regretté d'avoir "impliqué inutilement les autorités malawites" dans le dossier, expliquant que la situation avait été résolue à l'amiable. L'Onusida a précisé ne pas avoir "engagé d'action en justice" contre Gift Trapence et MacDonald Sembereka.

Des membres de la société civile au Malawi ont affirmé que l'interpellation des deux militants était motivée politiquement. La Coalition des défenseurs des droits de l'Homme a en effet organisé récemment plusieurs manifestations pour dénoncer les résultats de la présidentielle du 21 mai remportée par le chef de l'Etat sortant Peter Mutharika.

Amnesty International a aussi estimé mercredi que les deux inculpations étaient "une tentative destinée à harceler et intimider" les deux défenseurs des droits de l'Homme et "les forcer à mettre fin aux manifestations post-électorales".

Le Malawi, petit Etat d'Afrique australe, traverse une crise politique depuis les élections générales du 21 mai. Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, a été réélu avec 160.000 voix d'avance sur Lazarus Chakwera, qui dénonce des fraudes et a saisi la justice pour obtenir une annulation de la présidentielle.

Depuis, l'opposition et la société civile multiplient les manifestations dans le pays, dispersées à plusieurs reprises par les forces de l'ordre. Le week-end dernier, la police a annoncé avoir arrêté des dizaines de personnes, au lendemain d'une déclaration du chef de l'Etat qui a accusé les manifestants de comploter contre son gouvernement.

Rédaction avec AFP


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