Relaxe pour douze étudiants vendéens accusés d'injures homophobes - La-Roche-sur-Yon

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Relaxe pour douze étudiants vendéens accusés d'injures homophobes

Le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon a relaxé lundi douze étudiants accusés d'injures homophobes mais les a condamnés pour entrave à la liberté de réunion après la dégradation d'un stand LGBT en mai durant la journée de lutte contre l'homophobie dans la capitale vendéenne.

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Relaxe pour douze étudiants vendéens accusés d'injures homophobes
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Mis en ligne le 10/09/2019

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"Homo-folie, ça suffit" avaient scandé ces étudiants de l'Institut catholique d'enseignement supérieur (ICES) sur la place Napoléon, où un village associatif avait été monté le 18 mai à l'occasion d'une "journée de lutte contre l'homophobie et la transphobie".

L'un d'eux a par ailleurs été reconnu coupable de violences, deux de vol et dégradation d'un drapeau LGBT et un autre de dissimulation du visage. Au total, cinq de ces jeunes ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis assortis d'heures de travail d'intérêt général (TIG) allant de 180 à 240 heures, et les sept autres ont été condamnés à 100 heures de TIG chacun.

"Cette décision est satisfaisante à certains égards et je pense très dure à d'autres égards", a considéré Benoit Fleury, avocat de huit étudiants. "Les injures n'ont pas été retenues", ce qui est pour Me Fleury un "grand motif de satisfaction" mais "les peines sont extrêmement lourdes pour un délit d'entrave". "Je pense qu'on interjettera appel", a-t-il déclaré.

"Sachant que le parquet était à initiative des poursuites, nous souhaitons qu'il puisse interjeter appel de la relaxe sur les faits d'injures à raison de l'orientation sexuelle", a déclaré Jean-Bernard Geoffroy, qui défend notamment le centre LGBT.

Sophie Proquin-Salacroup, la présidente de ce centre dont le stand avait été ciblé, a regretté à l'issue de l'audience lundi qu'"il y ait des dommages et intérêts, mais nous on ne veut pas d'argent, on veut la reconnaissance que l'homophobie est un délit".

Quatre associations ont été indemnisées à hauteur de 500 euros au titre du préjudice moral.

Les douze jeunes étaient étudiants en économie et gestion d'entreprise, mathématiques, histoire et droit à l'ICES, fondé par Philippe de Villiers en 1985. Trois ont été exclus de l'établissement, dont deux de manière définitive.

Rédaction avec AFP

 

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