L'éditeur du gratuit gay Qweek candidat aux côtés de Marcel Campion à Paris  - Elections municipales

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L'éditeur du gratuit gay Qweek candidat aux côtés de Marcel Campion à Paris

Christophe Soret, l'éditeur de plusieurs publications gays dont le gratuit parisien Qweek, est présent sur la liste du forain Marcel Campion, connu pour ses sorties homophobes, pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochain. 

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Mis en ligne le 04/03/2020

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Christophe Soret figure à la quatrième place sur la liste du sulfureux forain Marcel Campion pour les municipales parisiennes des 15 et 22 mars prochain.

La présence de ce touche-à-tout du milieu gay parisien - outre ses publications de supports publicitaires, il anime un cabaret transformiste et milite au sein du SNEG - sur la liste d'un homme connu et critiqué pour ses sorties homophobes vulgaires à l'encontre de la municipalité parisienne, a de quoi surprendre pour ne pas dire choquer. 

Se présenter comme un défenseur des droits des personnes LGBT, et participer à ce titre à de nombreuses réunions de concertation avec Anne Hidalgo ou ses adjoints et soutenir dans le même temps un personnage qui a juré la perte de la maire sortante, relève du paradoxe, au delà de l'opportunisme.

Il faut se souvenir que lors d’une réunion publique filmée en spetembre 2018, Marcel Campion avait qualifié les homosexuels de "pervers", et s'en était pris en particulier à Bruno Julliard, ex-premier adjoint de la ville de Paris, qu'il accusait d'avoir "livré la ville aux homos".

"Lui c’est le plus beau. C’est lui qui commande toute la ville. Il arrive des syndicats des étudiants (l’Unef). C'est lui qui contrôle toute la ville, affirme Marcel Campion. Comme il était un peu de la jaquette, il a rencontré Delanoë. Ils ont fait leurs folies ensemble, et paf, premier adjoint. Et avec Anne Hidalgo il est super puisqu'il lui a amené tous les homos de la terre. C'est à dire que toute la ville maintenant est contrôlée par les homos", avait-il déclaré.

"Moi j'ai rien contre les homos... D'habitude je dis les pédés, mais on m'a dit qu'il ne fallait plus dire ça. Et moi je n'ai rien contre eux, sauf qu'ils sont un peu pervers...", avait poursuivi le forain, aggravant encore son cas.

Campion s'en été pris aussi à la sculpture The tree de Paul McCarthy exposée dans la capitale fin 2014. "L'arbre de Noël, il représentait un plug anal. Vous savez, le truc qu'ils se foutent dans le fion les pervers, là...", avait-il commenté.

Christophe Soret n'en est pas à son premier flirt avec Marcel Campion. Il avait déjà participé à une opération de pink washing du forain lors de sa fête des Tuileries en y accolant sa marque alors que les organisations LGBT avaient toutes refusé d'y être associées.

Dans son périodique Garçon Magazine, le même Soret avait publié un article très favoarble à Campion sous le titre "Campion est-il vraiment homophobe?". Comme si la question se posait.

Ian Brossat, l'adjoint (PCF) au Logement d'Anne Hidalgo a réagi sur Twitter en ces termes à la présence de Soret sur la liste Campion : "Né avant la honte".  


Droit de réponse du SNEG:

Dans votre article, vous indiquez que Christophe Soret "milite au sein du SNEG". Le terme "milite" ne correspond pas à la réalité. Christophe Soret est adhérent du SNEG & Co, comme quelque 500 autres chefs d’entreprises en France mais il n’y "milite" pas. Ceux qui "militent" au SNEG & Co, ce sont les administrateurs, élus parmi les adhérents. Christophe Soret n’est pas l’un d’entre eux.

Le SNEG & Co regroupe parmi ses adhérents des positions idéologiques sans doute très variées, informations qu’il ne nous appartient d’ailleurs pas de connaître. Le SNEG & Co est une organisation apolitique. En conséquence, les administrateurs du SNEG & Co ne militent pas au sens idéologique du terme. Plus exactement, ils agissent pour la représentation et la défense des commerçants LBGT et friendly, à titre individuel et collectif, auprès de tous des élus (maires, députés…) et fonctionnaires d’Etat (ministres, préfets…) quelle que soit leur couleur politique ou l’origine de leur nomination.

En rencontrant cinq des candidats à la Mairie de Paris pour les prochaines élections (PS, EELV, LREM, dissident LREM et LR), le SNEG & Co a respecté ce positionnement apolitique, en posant les mêmes questions, réservant le même traitement, à chacune et chacun.

Selon les statuts du SNEG & Co, une prise de position idéologique, quelle qu’elle soit, ne prévoit pas la perte de la qualité d’adhérent. Il en serait différemment si Christophe Soret était administrateur : le Conseil d'Administration aurait alors mis au vote une décision d'exclusion. Ce qui n'est pas le sujet ici.

En s’inscrivant sur les listes de Marcel Campion, Christophe Soret prend une décision personnelle qu’il lui revient d’assumer.

Toutefois, le SNEG & Co rappelle que le syndicat s’était retiré de la dernière manifestation prévue aux Tuileries, après que Marcel Campion ait réédité ses propos à teneur homophobe.

 

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