Un quota de femmes contraignant de 50% pour les équipes du parti et les listes de candidats, ainsi qu'une meilleure prise en compte du groupe gay et lesbien sont à l'ordre du jour au sein de la CDU, le puissant parti de droite allemand.

Pour les derniers mois de son mandat à la tête de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer envisage de moderniser le parti. Les recommandations contenues dans une résolution soumise aux membres de la CDU signifierait une rupture avec les positions antérieures du parti.

Un quota de femmes paritaire devrait être progressivement mis en œuvre d'ici 2023: d'ici là, les femmes devraient "participer à parts égales aux bureaux du parti au sein de la CDU et aux mandats publics". L'objectif est d'augmenter la proportion de femmes au sein du parti "jusqu'à la parité" - c'est-à-dire jusqu'à 50%.

Autre innovation, la reconnaissance de la Lesbian and Gay Union (LSU) en tant qu '"organisation spéciale" reconnue ayant le droit de participer au processus décisionnel politique de la CDU et son propre droit de présenter une motion au congrès du parti.

La LSU devrait faire "partie intégrante de notre parti" comme "un plaidoyer pour les lesbiennes et les gays au sein de la CDU et de la CSU" et, selon ses statuts, poursuivre l'objectif "d'éliminer la discrimination", peut-on lire dans une résolution visant à transformer le fonctionnement du parti. Jusqu'à présent, elle fonctionne comme une association indépendante et non comme une organisation du parti reconnue.

Ces deux projets d'évolution vont être controversés, en particulier par l'aile conservatrice du parti. La décision de mise en œuvre est du ressort du congrès fédéral qui se tiendra en décembre prochain. Le siège du parti CDU a souligné qu'Annegret Kramp-Karrenbauer n'avait fait aucune recommandation de modification des statuts à l'avance, car la commission devrait décider de manière indépendante.

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