Les écologistes parisiens demandent la suspension de Christophe Girard, lui s'estime diffamé - Affaire Matzneff

Affaire Matzneff

Les écologistes parisiens demandent la suspension de Christophe Girard, lui s'estime diffamé

L'adjoint à la maire en charge de la Culture est la cible des élus EELV à la mairie de Paris en raisons de ses liens supposés avec l'écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols sur mineurs. Christophe Girard s'estime diffamé et dénonce l’existence d’une "justice des réseaux sociaux".

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Les écologistes parisiens demandent la suspension de Christophe Girard, lui s'estime diffamé
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Mis en ligne le 22/07/2020

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Les élus écologistes à la mairie de Paris demandent la suspension de l'adjoint à la Culture de la maire de Paris, Christophe Girard, en raison de ses "liens" supposés avec l'écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols sur mineurs.

Dans un courrier adressé dimanche à la maire de Paris ils demandent également l’"ouverture d’une enquête de l’Inspection générale de la Ville de Paris" et se joignent à un rassemblement organisé jeudi à midi, en marge du Conseil de Paris, devant l’Hôtel de Ville, pour réclamer son "départ" avec un mot d'ordre dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne fait pas dans la dentelle: "Pas d'adjoint à la culture du viol".

Le premier adjoint d'Hidalgo, Emmanuel Grégoire, estime quant à lui qu'"il n'y a aujourd'hui pas de raison juridique ou éthique d'écarter Christophe Girard. Cela dépendra de la justice, pas de la mairie de Paris ou des écologistes".

Christophe Girard compte déposer plainte pour diffamation, a annoncé son avocate Delphine Meillet dans un communiqué. "Ces slogans sont diffamatoires à l’encontre de Christophe Girard en ce qu’ils assimilent celui-ci à un complice de pédocriminalité", explique-t-elle, rappelant que son client "n’est mis en cause dans aucune enquête judiciaire".

"Pierre Bergé m’avait dit de joindre l’écrivain Gabriel Matzneff, que je ne connaissais pas - j’avais 29 ans - pour lui annoncer qu’à la demande de ces médecins, Pierre Bergé, à titre personnel et non pas la société Yves Saint Laurent, l’aidait à être hébergé", car il le pensait malade, a expliqué Christophe Girard au micro d'Europe1, mercredi 22 juillet. "C’est par le livre de Vanessa Springora que j’ai appris en début d’année que ce n’était pas parce qu’il était malade mais pour héberger cette relation", a-t-il assuré.

Christophe Girard a dénoncé l’existence d’une "justice des réseaux sociaux". "Cette nouvelle justice, cette manière de considérer que la présomption n’est plus d’innocence mais de culpabilité, est un fait très grave dans nos démocraties", a-t-il estimé. 

Il a pointé du doigt un phénomène de boycott de personnalités publiques "quand elles sont associées au nom de quelqu’un qui est accusé d’un crime ou qu’un soupçon se porte sur cette personne".

Les enquêteurs chargés du dossier Matzneff ont interrogé Christophe Girard en mars dernier - en simple qualité de témoin - pour évoquer son rôle de secrétaire général de la Maison Yves Saint Laurent entre 1986 et 1987, structure qui a apporté un soutien financier à Gabriel Matzneff.

L’écrivain est visé par une enquête pour "viols sur mineurs" ouverte par le parquet de Paris après la publication en janvier du roman autobiographique de Vanessa Springora dans lequel elle décrit la relation sous emprise qu’elle a entretenue, lorsqu’elle était mineure, avec Gabriel Matzneff.

Rédaction avec AFP

 

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