Thérapies de conversion
Elisabeth Moreno annonce une circulaire, déception des associations
La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a annoncé mardi qu'une circulaire du ministère de la Justice allait être publiée prochainement pour rappeler l'arsenal législatif qui condamne les thérapies de conversion en France.
E-llico.com / Actus
Elisabeth Moreno annonce une circulaire, déception des associations
Thérapies de conversion
Mis en ligne le 15/05/2021
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Thérapies de conversion Interdiction Projet de loi Laurence Vanceunebrock
"Les victimes peuvent donc porter plainte et se faire accompagner. Notre code pénal condamne fermement les délits d'abus de faiblesse et de harcèlement, les délits de discrimination, les propos homophobes ainsi que les violences volontaires. Le code de la Santé publique interdit l'exercice illégal de la médecine pour tous les prétendants médecins qui veulent soigner l'homosexualité", a précisé la ministre.
Toutefois, aucune loi n'existe interdisant de façon explicite les thérapies de conversion. C'est pourquoi Laurence Vanceunebrock a conduit une mission d'information parlementaire sur ce sujet, avant d'élaborer une proposition de loi pour interdire ces pratiques.
Dans sa réponse, Élisabeth Moreno a également affirmé que son Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023, "prévoit d'adopter des dispositions pour enrayer les thérapies de conversion".
"La lutte contre toutes les formes de LGBTphobies constitue une priorité de ce gouvernement, parce que oui, les personnes LGBT sont des citoyennes et des citoyens à part entière dans notre pays et non, l'égalité des droits n'est pas à géométrie variable", a-t-elle poursuivi.
Sur Twitter, la ministre a ajouté que "le travail des parlementaires doit se poursuivre" pour renforcer l'arsenal juridique existant.
Laurence Vanceunebrock a indiqué qu'elle va suivre de très près le travail de la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et du ministre de la Justice.
Du côté des organisations LGBT, la déclaration de la ministre a suscité de la déception. "Se cacher derrière un 'arsenal législatif', c'est bien, interdire clairement les 'thérapies de conversion' comme le demandent Laurence Vanceunebrock et Rien à guérir, c'est mieux", a réagi SOS homophobie.
"Selon le ministère de la justice et Elisabeth Moreno, l'arsenal législatif interdirait déjà les 'thérapies de conversion' alors que ces dernières n'ont fait que progresser sur notre territoire. Cette réponse inexplicable ne respecte ni la réalité, ni les victimes, ni le travail de Laurence Vanceunebrock !", s'est indigné le collectif Rien à guérir.
Rédaction avec BFMTV
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