Le procès de l'assassinat du policier gay Xavier Jugelé s'est ouvert - Terrorisme

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Le procès de l'assassinat du policier gay Xavier Jugelé s'est ouvert

Le procès de quatre hommes soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la fourniture du fusil d'assaut au tueur, abattu juste après son crime, est prévu jusqu'au 18 juin.

E-llico.com / Actus

Le procès de l'assassinat du policier gay Xavier Jugelé s'est ouvert
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Mis en ligne le 08/06/2021

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"Je n'ai rien à voir" avec la vente de l'arme du crime : lundi 7 juin, au premier jour du procès de l'assassinat par balles du policier gay Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées le 20 avril 2017, le principal accusé a nié en bloc les charges qui pèsent contre lui.

Nourredine A., 31 ans, est le seul des quatre accusés à comparaître devant la cour d'assises spéciale de Paris avec la qualification terroriste, pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime". Les trois autres sont jugés pour détention et/ou cession d'armes. L'un d'entre eux comparaît libre.

Nourredine A., accusé d'avoir vendu la kalachnikov au tueur Karim Cheurfi, abattu après les faits par les forces de l'ordre, a présenté ses condoléances à la famille et aux proches du policier tué à l'âge de 37 ans. Rasé de près, cheveux courts, vêtu d'une veste sombre sur un tee-shirt gris, il a ensuite maintenu devant la cour ce qu'il avait défendu pendant l'enquête.

Son avocate, Me Clarisse Serre, a rejeté lundi devant la presse la qualification terroriste retenue contre lui, soulignant que le profil de son client n'avait "rien à voir" avec celui d'un islamiste radical. Bénévole pour une association venant en aide aux personnes défavorisées au moment de l'attentat après avoir enchaîné les petits boulots et formations à la suite d'une scolarité arrêtée précocement, ce célibataire et père de deux enfants était domicilié chez ses parents. "Je fume, je bois", a aussi expliqué Nourredine A., qui consommait en moyenne "dix joints (de cannabis, NDLR) par jour".

Son conseil a aussi mis en avant la responsabilité des autorités, qui ont laissé libre Karim Cheurfi à l'issue d'une garde à vue fin février 2017, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Meaux pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime". "Les autorités connaissaient un mois et demi avant l'attaque son projet d'assassiner des policiers. Si l'audience est bien menée, on va très vite se rendre compte des loupés dans cette affaire. Le drame des Champs-Élysées aurait pu être évité", a soutenu Me Serre.

Rédaction avec AFP


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