Réunis lors d'une grande conférence nationale à Birmingham (centre de l'Angleterre), 29 des 30 synodes méthodistes du Royaume-Uni ont adopté cette résolution, à 254 voix contre 46. "L'Eglise ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe dans la société", a déclaré lors des débats le révérend Jonathan Hustler, reconnaissant "la profondeur des sentiments, la douleur et l'anxiété qui existent" chez les couples de même sexe.

Quatrième plus grande Eglise chrétienne du Royaume-Uni avec ses 164.000 membres, l'Eglise méthodiste britannique rejoint ainsi l'Eglise épiscopale écossaise et l'Eglise réformée unie, deux autres Eglises protestantes qui unissent déjà des personnes du même sexe. Ces unions restent cependant interdites dans l'Eglise catholique romaine et l'Eglise d'Angleterre, dont la reine Elizabeth II est la cheffe.

"Aujourd'hui, la Conférence méthodiste a fait un pas important sur le chemin de la justice et de l'inclusion" après "des années de conversations, parfois douloureuses", a salué dans un communiqué le groupe Dignity & Worth, qui défend la communauté LGBTQ+ au sein de l'Eglise méthodiste.

Son président, le révérend Sam McBratney, a salué une "mesure courageuse", qui permet de "reconnaitre et affirmer la valeur des relations entre personnes de même sexe". "Certains d'entre nous ont prié depuis des décennies pour que ce jour arrive et ont du mal à croire qu'il est maintenant arrivé", a-t-il ajouté.

Les églises méthodistes pourront commencer à célébrer ces mariages homosexuels en septembre, le temps de régler des formalités administratives. Les pasteurs qui y sont théologiquement opposés ne seront pas forcés de célébrer ces unions.

Le mariage civil entre personnes de même sexe est lui autorisé depuis 2013 en Angleterre et au Pays de Galles, et 2014 en Écosse. Il n'est en revanche devenu légal que l'année dernière dans la très conservatrice province britannique d'Irlande du Nord.

Rédaction avec AFP

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