Géorgie
Le président du Conseil européen appelle les autorités à respecter les droits LGBT
Le président du Conseil européen s'est rendu en Géorgie à la suite de la flambée de violence anti-LGBT+ survenue lors de la gay pride de Tbilissi. Il a appelé les autorités à respecter les droits des personnes LGBT.
E-llico.com / Actus
Le président du Conseil européen appelle les autorités à respecter les droits LGBT
Géorgie
Mis en ligne le 21/07/2021
Tags
Géorgie Homophobie Gay pride Conseil européen Charles Michel
Charles Michel est arrivé en Géorgie mardi 19 juillet, rencontrant notamment les dirigeants des partis d'opposition avant de rencontrer le Premier ministre.
Bien que la visite visait ostensiblement à discuter de la mise en œuvre d'un accord négocié par l'UE pour mettre fin à l'impasse politique du pays, Charles Michel a profité de l'occasion pour évoquer la violence d'extrême droite qui s'est emparée de la ville de Tbilissi le 5 juillet en matge de la gay pride.
S'exprimant après la réunion, la députée du Mouvement national uni Khatia Dekanoidze a déclaré que l'opposition avait informé le président du Conseil européen que les manifestations d'extrême droite prouvaient que "le gouvernement géorgien s'appuie ouvertement sur des groupes violents et entre en conflit avec nos partenaires européens". Les attaques contre 53 journalistes et la mort du caméraman de TV Pirveli, Aleksander Lashkarava, ont également été évoquées, a-t-elle ajouté.
Sa collègue députée Salomé Samadashvili a déclaré que Charles Michel avait perçu comment les développements de ces dernières semaines "ne sont pas seulement un recul significatif par rapport à notre agenda européen, mais menacent également sa réalisation".
La décision de Michel de parler avec l'opposition avant le Premier ministre a envoyé "un message important au gouvernement", a noté la députée Khatia Dekanoidze.
Le présudent du Conseil européen met en garde la Géorgie. Pour lui, les droits des LGBT+ "ne sont pas une question marginale". "Le respect de la diversité et de la dignité humaine est essentiel à nos valeurs fondamentales, a-t-il déclaré. "Les droits constitutionnels aux libertés d'expression, de presse et de réunion doivent être respectés".
Revenant sur la question de l'accord diplomatique, il a expressément appelé la Géorgie à développer "une voie à suivre plus inclusive et unie entre toutes les forces politiques du pays".