Afghanistan
Graves menaces sur les conditions d'existence des homosexuels avec le retour des talibans
Le président Ashraf Ghani a fui l'Afghanistan dimanche, laissant de fait le pouvoir aux talibans qui ont atteint Kaboul, symbole de leur victoire militaire totale en tout juste 10 jours. Une situation qui fait peser de graves menaces sur les conditions d'existence des femmes et des homosexuels dans le pays.
E-llico.com / Actus
Graves menaces sur les conditions d'existence des homosexuels avec le retour des talibans
Afghanistan
Mis en ligne le 16/08/2021
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Le mouvement islamiste radical s'apprête à revenir au pouvoir, 20 ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Beaucoup d'Afghans, surtout dans la capitale, et les femmes en particulier, habitués à la liberté qu'ils ont connue ces 20 dernières années, craignent un retour au pouvoir des talibans.
Lorsqu'ils dirigeaient le pays, entre 1996 et 2001, ces derniers avaient imposé leur version ultra-rigoriste de la loi islamique. Les femmes avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler, et les filles d'aller à l'école. Les femmes accusées de crimes comme l'adultère étaient fouettées et lapidées.
Les voleurs avaient les mains coupées, les meurtriers étaient exécutés en public et les homosexuels tués.
Les talibans ont imposé une interprétation radicale de la charia. Au pouvoir, ils ont interdit jeux, musique, photographies, télévision... Les femmes n'avaient plus le droit de travailler et les écoles pour filles ont été fermées. Les homosexuels étaient écrasés sous un mur de briques.
Les talibans ont maintes fois promis que s'ils revenaient au pouvoir, ils respecteraient les droits humains, en particulier ceux des femmes, en accord avec les "valeurs islamiques". Mais dans les zones nouvellement conquises, ils ont déjà été accusés de nombreuses atrocités: meurtres de civils, décapitations, enlèvements d'adolescentes pour les marier de force, notamment.
Rédaction avec AFP
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