Ni avortement ni mariage gay, décide le président Bukele - Salvador

Salvador

Ni avortement ni mariage gay, décide le président Bukele

Le président du Salvador Nayib Bukele a refusé vendredi toute réforme de la Constitution qui permettrait l'avortement thérapeutique ou le mariage entre homosexuels.

E-llico.com / Actus

Ni avortement ni mariage gay, décide le président Bukele
Salvador

Mis en ligne le 19/09/2021

Tags

Salvador Mariage gay

"J'ai décidé, pour qu'il ne subsiste aucun doute, de ne proposer aucune réforme d'aucune sorte à aucun article (de la Constitution) qui ait à voir avec le droit à la vie (depuis le moment de la conception), avec le mariage (homosexuel) ou avec l'euthanasie", a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

Nayib Bukele (photo) a reçu jeudi le projet de réforme de la Constitution élaboré à sa demande par le vice-président Félix Ulloa. Le chef de l'Etat a décidé de retirer du texte la référence au mariage entre "conjoints" qui remplaçait le mariage entre "un homme et une femme", comme cela est mentionné dans la Constitution en vigueur. De même, il a rejeté le passage qui reconnaît "le droit à la vie, aussi bien de l'enfant à naître que de la mère enceinte", ce qui ouvrait la voie à l'avortement thérapeutique lorsque la vie de la mère est en danger.

Le code pénal salvadorien interdit l'avortement dans tous les cas et prévoit des peines allant jusqu'à huit ans de prison. Cependant, les procureurs et les juges classent les cas d'avortement, y compris involontaire, comme "homicide aggravé", passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison.

Dimanche, la Conférence épiscopale du Salvador (Cedes) avait stigmatisé les réformes envisagées touchant à l'avortement, l'euthanasie ou le mariage entre personnes du même sexe.

Nayib Bukele a par ailleurs promulgué vendredi deux décrets qui forcent les juges et procureurs à partir d'office à la retraite à 60 ans ou après 30 ans de service.

Le juge Juan Antonio Duran, qui dirige un mouvement d'opposition à cette mesure, a dénoncé vendredi en conférence de presse une "purge" visant les magistrats indépendants. Mercredi, des milliers de Salvadoriens ont manifesté pour exiger de M. Bukele qu'il respecte la séparation des pouvoirs.

Nayib Bukele, 40 ans, au pouvoir depuis 2019, bénéficie d'une très forte popularité après avoir bousculé les partis traditionnels qui dominaient la politique salvadorienne depuis 30 ans et en affichant sa volonté de lutter contre l'insécurité et le crime organisé. Mais ses penchants autoritaires lui valent des critiques véhémentes de ses opposants et de la communauté internationale.

Rédaction avec AFP


> PUBLICITE <

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.