Honduras / Présidentielle
La candidate de la gauche pro-mariage gay revendique la victoire
La candidate de gauche Xiomara Castro - favorable au mariage gay - a revendiqué dimanche soir la victoire pour la présidence du Honduras face au dauphin du président de droite sortant.
E-llico.com / Actus
La candidate de la gauche pro-mariage gay revendique la victoire
Honduras / Présidentielle
Mis en ligne le 29/11/2021
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"Nous avons gagné !", a lancé Mme Castro devant ses partisans réunis au siège de son parti LIBRE.
La participation des électeurs s'est établie au niveau "historique" de 62%, a annoncé dimanche soir le Conseil National électoral (CNE), annonçant de premiers résultats partiels.
Avec les bulletins de plus de 41% des centres de vote dépouillés, Xiomara Castro, épouse de l'ancien président Manuel Zelaya renversé en 2009 par un coup d'Etat, obtient 53,46% des suffrages, tandis que son adversaire du Parti National (PN, droite) Nasry Asfura obtient à peine plus de 34% des voix.
Plus que d'un vote d'adhésion, Mme Castro a bénéficié d'un vote sanction contre le parti de droite au pouvoir, selon l'analyste Raul Pineda, ancien député du Parti National. "Les gens ne voteront pas pour Xiomara, mais contre (le président sortant) Juan Orlando Hernandez et ce qu'il représente", avait-il prédit.
Le CNE a insisté sur le caractère provisoire de ces résultats et a exhorté les candidats et les électeurs à attendre les résultats définitifs.
Cependant, des tirs de feux d'artifices, des cris de joie et des cortèges de voitures klaxonnant fêtaient dans la nuit à Tegucigalpa la victoire de la candidate.
Mme Xiomara Castro a promis dès dimanche soir de "former un gouvernement de réconciliation" et d'instaurer une "démocratie participative". "Je tends la main à mes opposants, car je n'ai pas d'ennemis, a-t-elle dit en promettant de chasser "la haine, la corruption, le trafic de drogues, le crime organisé..."
La menace de fraudes et de troubles n'est pas totalement écartée, même si le candidat du Parti National, Nasry Asfura, s'est engagé à respecter le résultat du vote et a demandé que ne coule "pas une goutte de sang".
Les autorités ont mobilisé 42.000 militaires et policiers pour surveiller les 5.755 bureaux de vote dans le pays et parer à des troubles éventuels.
Outre leur président, les électeurs devaient élire députés et maires.
Le Honduras est dirigé depuis plus de dix ans par le Parti national, sous la férule de Juan Orlando Hernandez, soupçonné par les Etats-Unis d'être impliqué dans le trafic de drogue.
Sentant le vent tourner, le PN avait durci le ton de sa campagne, traitant la leader de LIBRE de "communiste" et vilipendant ses propositions de légalisation de l'avortement et du mariage homosexuel.
En 2013, M. Hernandez avait battu d'une courte tête Xiomara Castro et était ensuite passé outre la Constitution pour se présenter pour un second mandat en 2017.
Rédaction avec AFP
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