Débat sur les subventions publiques aux écoles religieuses anti-LGBT  - Cour suprême des Etats-Unis

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Débat sur les subventions publiques aux écoles religieuses anti-LGBT

Une école qui place la Bible au coeur de tous ses cours et refuse les élèves homosexuels peut-elle bénéficier de subventions publiques? La Cour suprême débat mercredi de cette question très clivante aux Etats-Unis.

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Débat sur les subventions publiques aux écoles religieuses anti-LGBT
Cour suprême des Etats-Unis

Mis en ligne le 09/12/2021

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Les neuf sages, dont six conservateurs, examinent un dispositif d'aides scolaires en vigueur dans l'Etat du Maine, contesté par des parents, et rendront leur décision au printemps. Cet Etat du Nord-Est étant peu peuplé, plus de la moitié de ses districts scolaires n'ont pas de lycée public. En échange, les familles touchent des subsides qu'elles peuvent utiliser pour envoyer leurs enfants dans des établissements de leur choix. Elles peuvent opter pour des écoles publiques ou privées, dans ou hors de l'Etat, et même pour des écoles affiliées à des églises, à condition que l'enseignement n'y soit pas "sectaire".

C'est ce dernier point qui est contesté: deux familles évangéliques chrétiennes ont saisi la justice pour pouvoir utiliser ces fonds publics afin d'envoyer leurs enfants dans des écoles confessionnelles exclues du dispositif. L'une de ces écoles "enseigne aux enfants que le mari est le chef du foyer" et que "Dieu est le créateur du monde", l'autre utilise la Bible dans toutes les matières. Les deux mêlent instruction religieuse et académique et refusent élèves et employés homosexuels, ont justifié les autorités locales.

Les deux camps invoquent le premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté religieuse mais interdit toute loi "ayant pour effet l'établissement d'une religion". Les parents, soutenus par une dizaine de sénateurs républicains, une vingtaine d'Etats conservateurs et de nombreuses institutions religieuses, s'appuient sur la première partie pour défendre leur droit de choisir une école conforme à leurs valeurs et dénoncent une discrimination anti-religieuse. Le Maine rétorque que la seconde clause empêche d'utiliser des fonds publics pour financer une religion.

Le gouvernement du président démocrate Joe Biden ainsi que des Etats démocrates, des associations d'enseignants ou de défense des droits humains lui ont apporté son soutien. Les tribunaux fédéraux ont pour l'instant donné raison à l'Etat. En acceptant de se saisir du dossier, la Cour suprême, dont plusieurs magistrats se sont montrés dernièrement très sensibles à la défense des libertés religieuses, a laissé entendre qu'elle pourrait les contredire. Le dossier s'inscrit dans un débat plus large, actuellement très vif aux Etats-Unis, sur la place des parents dans le système scolaire. Il se cristallise sur l'obligation de porter un masque contre le Covid, les enseignements antiracistes mis en place après les grandes manifestations de l'été 2020 et la place des élèves transgenres.

Rédaction avec AFP


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