Pologne
Les femmes ayant collé des affiches de la Vierge Marie avec un arc-en-ciel acquittées en appel
Les trois femmes accusées d'"offense aux croyances religieuses" pour possession et distribution d'affiches représentant la Vierge Marie avec un halo arc-en-ciel LGBT ont été acquittées en appel.
E-llico.com / Actus
Les femmes ayant collé des affiches de la Vierge Marie avec un arc-en-ciel acquittées en appel
Pologne
Mis en ligne le 11/01/2022
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"La décision d'aujourd'hui est un énorme soulagement mais ne peut masquer le fait que ces trois femmes n'auraient jamais dû être jugées. La distribution d'affiches de la Vierge Marie portant un halo arc-en-ciel ne devrait jamais être criminalisée, il est donc juste que l'appel contre leur acquittement ait été rejeté", s'est félicité Amnsety Internaltional.
En mars 2021, Elżbieta, Anna et Joanna avaient déjà été acquittées d'"atteinte aux croyances religieuses" en vertu de l'article 196 du Code pénal en première instance, mais l'appel du procureur les avait de nouveau renvoyées devant le tribunal.
"Depuis le début de l'affaire contre elle, plus d'un quart de million de personnes se sont prononcées pour exiger que les autorités abandonnent les charges dans une affaire qui est devenue le symbole de certaines des tendances anti-droits de l'homme les plus inquiétantes en Pologne. Non seulement l'espace pour la liberté d'expression, l'activisme et les manifestations pacifiques se rétrécit, mais le climat d'homophobie dans le pays s'aggrave au milieu d'une augmentation des crimes de haine, de l'introduction de zones libres LGBTI par les conseils locaux et des tentatives d'interdire les marches des fiertés", souligne Amnesty.
"Cette affaire a également révélé une homophobie d'État et mis en lumière la manière dont le système de justice pénale polonais est utilisé pour cibler, intimider et harceler les défenseurs des droits humains simplement en raison de leur activisme".
L'article 196 en vertu duquel les trois femmes ont été poursuivies donne aux autorités une large latitude pour poursuivre et criminaliser des individus, en violation de leur droit à la liberté d'expression. "En tant que tel, il est incompatible avec les obligations internationales et régionales de la Pologne en matière de droits humains", estime Amnesty.
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