Un an et demi après avoir été poussé à la démission de ses fonctions d’adjoint à la Culture sous la pression d'élus écologistes au Conseil de Paris, Christophe Girard a obtenu le 28 janvier la mise en examen de six militants féministes - au premier rang dequels Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu - à la suite de la plainte qu’il avait alors déposée pour diffamation et injure publique à son égard.

"A présent, tous les six vont être automatiquement renvoyés devant le tribunal correctionnel", a indiqué l’avocate de Christophe Girard au journal Le Monde.

En 2020, Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu avaient appelé à la démission de Christophe Girard à la suite de sa mise en cause par certains médias dans le sillage de l'affaire Matzneff, même s'il n’a pas été mis en examen dans ce dossier.

Le groupe EELV, conduit par la très vindicative Alice Coffin, avait mené une campagne très agressive, manifestation publique à l'appui, contre Christophe Girard, parlant de la mairie comme d'un "pédoland" et faisant pression sur Anne Hidlago qualifiée de "complice" jusqu'à obtenir la démission de son adjoint à la Culture. 

Cet affrontement dans droit fil du mouvement #metoo oppose des militants de gauche, tous défenseurs de la cause LGBT, mais de générations et de sensibilités différentes. Christophe Girard estime avoir été injustement sali, et avoir désormais la justice pour lui.

Il a été entendu comme simple témoin dans l’affaire Matzneff. Quant à l’enquête ouverte après le témoignage d’un homme qui l’accusait d’avoir abusé de lui quand il avait 16 ans, elle a été classée sans suite, les éventuels faits en cause étant prescrits. 

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