Brigitte Macron saisit la justice contre des rumeurs transphobes - Désinformation

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Brigitte Macron saisit la justice contre des rumeurs transphobes

La Première dame française Brigitte Macron a saisi la justice au civil et au pénal contre deux femmes ayant propagé sur Internet de fausses nouvelles prétendant qu'elle est une femme transgenre. L'avocat de Mme Macron, Me Jean Ennochi, a confirmé vendredi à l'AFP cette information révélée par la chaîne de télévision M6.

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Brigitte Macron saisit la justice contre des rumeurs transphobes
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Mis en ligne le 19/02/2022

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Sur le volet civil, une première audience a été fixée au 15 juin au tribunal de Paris, a précisé une source judiciaire à l'AFP. Les deux femmes assignées par Brigitte Macron se présentent l'une comme une "médium" et l'autre, qui a été un des principaux relais de cette fausse nouvelle, comme une "journaliste indépendante". Elles avaient diffusé sur la chaîne YouTube de la "médium", le 10 décembre, des photos de la Première dame et de sa famille.

Les trois enfants de Brigitte Macron ainsi que son frère Jean-Michel Trogneux se sont joints à cette assignation notamment pour des faits d'atteinte à la vie privée, atteinte au droit de la personnalité, violation du droit à l'image, selon l'avocat.

Brigitte Macron et son frère ont également porté plainte avec constitution de partie civile fin janvier pour "diffamation", visant à obtenir cette fois un procès pénal dans ce dossier, a indiqué Me Ennochi.

Contacté, l'Elysée n'a pas répondu. Depuis plusieurs mois, des messages essaiment sur les réseaux sociaux pour clamer que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité une femme transgenre dont le prénom de naissance était Jean-Michel. Un vaste complot serait à l'oeuvre pour masquer ce changement d'état civil, à en croire cette fausse information qui s'est également déclinée en accusations, plus graves, de pédocriminalité portées contre la Première dame.

Revue d'extrême droite

Cette accusation, qui circulait d'abord à bas bruit, a connu un écho plus important à partir de la mi-octobre avec sa reprise dans une revue d'extrême droite, dans un article signé par l'une des deux femmes visées par les actions en justice de Brigitte Macron. Cette fausse information a encore gagné en popularité en décembre, alors que la campagne présidentielle commençait à s'agiter.

Ce n'est pas la première fois que le couple Macron est visé par des rumeurs entremêlant genre et orientation sexuelle. Au moment de la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait dû démentir des allégations sur une prétendue homosexualité.

Plusieurs femmes politiques ont déjà fait les frais d'infox à caractère transphobe, comme l'ex-Première dame des Etats-Unis Michelle Obama, l'actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

Début 2019, Brigitte Macron avait porté plainte contre un Ardennais qui avait posté un message, suspecté d'être un appel à la violence la visant, sur le site internet du quotidien régional L'Union. L'homme avait été relaxé en première instance, mais le parquet de Reims avait fait appel.

L'entourage de Brigitte Macron avait également porté plainte en mars 2018 pour usurpation d'identité par un hommme qui s'était fait passer pour son neveu afin d'obtenir divers avantages et privilèges. Il a été condamné à un an de prison ferme fin octobre 2021 à Paris. D'autres Premières dames ont aussi saisi la justice, notamment contre des magazines people pour des affaires d'atteinte à la vie privée.

Rédaction avec AFP


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