Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, peut faire appel de cette décision.
Le procureur général du canton de Vaud, Eric Cottier, a estimé que "les propos tenus par le prévenu sont profondément homophobes et incitent à la discrimination en raison de I’orientation sexuelle de la plaignante et, plus généralement, des personnes homosexuelles", selon un extrait de l’ordonnance pénale obtenu par l’AFP.
La journaliste Cathy Macherel avait déposé plainte après la diffusion d’une vidéo dans laquelle Alain Soral l’insultait.
Alain Soral, 63 ans, réagissait à un article que la journaliste avait consacré l’été dernier à l’essayiste et à ses activités notamment à Genève, a expliqué Cathy Macherel à l’AFP.
Alain Soral avait traité Cathy Macherel de "grosse lesbienne" et de "militante queer" un terme qu’il veut synonyme de "désaxé".
"M. Soral a souvent vanté la 'tranquillité suisse'. Il apprend aujourd’hui qu’il y a des lois, dans notre pays, qui permettent de punir de tels agissements", a-t-elle confié à la Tribune de Genève.
Alain Soral doit payer aussi 1.500 francs suisses (soit environ la même somme en euros) de jours-amendes et les frais de procédure se montant à 1.950 francs suisses, précise le quotidien.
Alain Soral a déjà été condamné à une vingtaine de reprises en France, en grande partie pour des infractions de provocation à la haine, diffamation et injure antisémite.
En mai 2021, il a été condamné en appel à quatre mois de prison en semi-liberté pour provocation à la haine à raison de la religion, après avoir imputé aux juifs l’incendie de Notre-Dame de Paris.