Ce dimanche 24 avril aura lieu le second tour de l'élection présidentielle qui opposera Emmanuel Macron, candidat de la République en Marche et Madame le Pen, candidate du Rassemblement national (RN).
 
La plupart des organisations LGBT ont pris position ces derniers jours pour faire barrage à une élection de Marine Le Pen.

Ainsi, SOS homophobie rappelle sa condamnation de "toutes les formes de discriminations et tous les discours qui font naître et nourrissent la violence, la haine et le rejet de l'autre".
 
"Si le programme de Madame Le Pen semble avoir stratégiquement écarté les droits et les revendications des personnes LGBTI, si Madame le Pen propose 'un moratoire de trois ans sur les sujets sociétaux', nous n'oublions pas qu'elle a voté contre la PMA et qu'elle s'oppose à la reconnaissance des enfants né.es par GPA. Elle s'oppose également aux interventions en milieu scolaire menées par les associations LGBTI dont la seule vocation, pourtant, est la prévention contre les LGBTIphobies et la lutte contre les discriminations", souligne l'association.
 
"Si le RN dirige la France, nous craignons pour l'avenir des associations LGBTI, tant en termes de financements qu'en termes de liberté d'action. En effet, les élu.es RN des conseils municipaux ou régionaux s'opposent, systématiquement, aux demandes de financements sur les thématiques LGBTI. Ce positionnement laisse présager le pire s'il venait à se généraliser", estime SOS homophobie qui rappelle que "le parti de Madame Le Pen entretient une grande complicité avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban qui refuse, par exemple, l'entrée d’associations LGBTI dans les écoles 'pour protéger les familles'". 
 
SOS homophobie rappelle également que le parti de Marine Le Pen a récemment voté contre une résolution, proposée par le Parlement européen, condamnant les déclarations anti-LGBTI de communes polonaises et "le lien étroit, tant sur le plan financier qu’idéologique, que Madame le Pen entretient avec Vladimir Poutine", "un dictateur (qui ) a inscrit l'interdiction du mariage pour toutes et tous et interdit l'adoption par les personnes trans dans la Constitution de la Fédération de Russie". 

Face à la menace représentée par Marine Le Pen, SOS homophobie appelle donc, "solennellement, à voter contre Madame Le Pen et en faveur d'Emmanuel Macron, seul candidat d'un parti républicain présent lors de ce second tour". 

A l'instar de SOS, l'Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens appelle, elle aussi, à voter pour Emmanuel Macron afin de "conserver les droits si chèrement défendus et finalement obtenus depuis une petite décennie".

"Voter pour une présidence Marine Le Pen, c’est prendre le risque d’élire une Présidente qui a systématiquement combattu - et fait combattre par ses troupes - à l’Assemblée, au Parlement Européen voire dans la rue, tous les textes de lois en faveur de l’homoparentalité, permettant aux familles LGBT+ et à leurs enfants une certaine reconnaissance légale avec les droits associés. Combats qu’elle entend poursuivre avec la remise en cause - voire l’anéantissement - de nos droits, en proposant, après 'un moratoire sur les questions sociétales', de soumettre au 'peuple' par voie de referendum le maintien ou l’abrogation de ces lois…".

Les associations LGBT sont loin de donner un blanc seing à l'actuel président, comme le rappelle l'association Quazar qui juge les positions d’Emmanuel Macron sur les revendications LGBT "décevantes " ou "timorées, voire conservatrices". Plus hésitante, cette organisation estime qu'"on peut choisir de voter pour Emmanuel Macron par conviction ou par défaut, de s’abstenir ou voteront blanc, par écœurement ou pour protester".

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