Interrogé lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP sur la proposition de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) d'intégrer au projet de loi sur la moralisation de la vie publique inéligibilité pour les personnes condamnées pour racisme, antisémitisme, négationnisme ou discrimination - dont l'homophobie -, Christophe Castaner a estimé qu'elle était "légitime" s'il est décidé "collectivement de retenir cette idée" lors du débat au Parlement.

Pourrait-il, le cas échéant, défendre une telle disposition? "Si j'étais député, la réponse est oui", a indiqué celui qui est candidat La République en marche aux élections législatives dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Concernant l'enquête des médias BuzzFeed et Libération sur les candidats du Front national aux législatives ayant tenu des propos anti-islam, racistes, homophobes ou antisémites, le porte-parole du gouvernement a estimé qu'il aurait fallu être "plus vigilant et poursuivre systématiquement ces faits-là", regrettant que le FN "s'affranchisse" de ces accusations en ne prononçant aucune suspension de candidature.

"On connaît la réalité de l'ADN du Front national: un discours raciste ambiant et permanent de la part de sa leader Marine Le Pen qui stigmatise les uns et les autres", a lancé Christophe Castaner, pour qui "les faits reprochés aux (candidats du) Front national méritent d'être sanctionnés".

(Source AFP)